11h30. Ashvini Chandrakumar : Maupassant, les « animalités de l’homme » – faune
Déjeuner : restaurant In situ (sur réservation)
14h. Bibliothèque patrimoniale Villon
Présentation de documents et d’objets concernant Maupassant : dernières acquisition de la BM ; buvards et pochette de voyage (don des héritiers de Marlo Johnston, conformément à la volonté de leur mère)
Hôtel des sociétés savantes
14h30. Édouard Bourdelle : L’impossible conservation ? Fontainebleau et le Mont Saint-Michel dans Notre cœur
Librairie de l’Armitière
16h. Séance de dédicace avec Catherine Botterel-Michel, pour À la table de Maupassant, éd. des Falaises.
Assemblée générale de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant
28 septembre 2024
Rapport moral Vie de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant pour l’année 2023-2024
Bilan
Notre programme
de la saison 2023-2024 a été équilibré sur les deux
auteurs, grâce au thème mis au programme pour tous les musées de
la Métropole de Rouen, celui du fleuve, ou plutôt des fleuves au
pluriel, mais évidemment au premier plan celui qui coule à Rouen.
Quand nous avons appris ce choix, nous nous sommes dit que notre
association pouvait le reprendre à son compte, puisque nos deux
auteurs ont un rapport spécial à la Seine, un rapport personnel et
passionnel, physique avec le fleuve. D’où l’idée d’organiser
deux journées, une pour chacun des auteurs, journées rythmées par
des lectures, assurées le plus souvent par l’association « Le
Lire et le Dire » de Canteleu, et aussi par d’autres
lectrices et lecteurs de notre association.
D’abord une journée consacrée à Flaubert parce qu’il a vécu la plupart
du temps à Croisset pendant la deuxième moitié de sa vie. Il contemple la Seine de son cabinet de travail, au premier étage de la
maison, et il s’y baigne. La journée d’étude consacrée à Flaubert, « la Seine sous mes fenêtres », en novembre,
s’est terminée par une visite de l’exposition « Miroirs de la Seine : chez Flaubert et au-delà »,
présentée au Musée Flaubert et d’histoire de la médecine, sous la conduite de Jean-Baptiste Chantoiseau.
Cette journée sur Flaubert et la Seine à Croisset a précédé de
quelques mois la sortie du troisième et dernier hors-série des Cahiers Flaubert-Maupassant
issus du bicentenaire. Après « Flaubert au collège »,
dirigé par Joëlle Robert, et « Flaubert politique »,
dirigé par François Vannoosthuyse et Yvan Leclerc, le n° 43
est sorti au printemps : « Les Flaubert et leur maison à
Croisset », dirigé par Guy Pessiot, résultat de quatre années
de travail avec une dizaine de collaborateurs, conçu comme un vrai
livre, et un beau livre, avec une iconographie abondante et souvent
inédite, qui raconte toute l’histoire de la propriété et de la
maison, depuis les origines jusqu’à aujourd’hui, et même
au-delà, puisqu’à la reconstruction physique, un peu comme
Flaubert voulait ressusciter Carthage dans Salammbô,
s’ajoute la perspective d’une reconstitution numérique
virtuelle, déjà entamée par les élèves de l’école
d’architecture de Rouen. Ce volume, comme les précédents, a reçu
l’aide du CNL, à la fois soutien financier (1.885 euros)
et caution scientifique pour la qualité de notre travail éditorial,
assuré par le comité de lecture des AFM.
Maupassant aussi a vécu au bord de la Seine, d’une manière plus discontinue
que Flaubert, à Argenteuil, Bezons, Sartrouville et Triel, dans la
Seine et sur la Seine plus souvent que lui, en canot ou en yole,
entre 1873 et 1883, marin d’eau douce avant de devenir marin en
haute mer. Pour Flaubert, nous étions sur place, à Rouen, in situ,
à Croisset, à côté. Mais pour Maupassant, il fallait se déplacer,
remonter la Seine jusqu’à la sortie de Paris. D’où
l’organisation d’un week-end complet, sur le modèle des deux
journées organisées en mai 2023 à Médan : une journée
d’études à Rouen pour les textes et les images, en particulier le
film de Renoir, Partie de campagne, que nous avons eu le privilège de voir dans une version restaurée
grâce à Jean-Baptiste Chantoiseau, puis une sortie en car sur les
lieux : on part en voyage avec arrêts chez Tourgueneff à
Bougival (Catherine Guidoux, présidente de l’ATVM, « Association
des Amis d’Ivan Tourguéniev, Pauline Viardot et Maria Malibran »,
et Anne Faudais, Christine Dezaunay, chef de cabinet du maire), le
musée de la Grenouillère à Croissy, déjeuner à Chatou, dans
l’île des impressionnistes, visite de l’Atelier Sequana (avec
mes retrouvailles de « Madame », le canot de Maupassant
reconstruit à l’identique, inauguré le 3 octobre 2015,
Joëlle Robert étant alors la marraine du bateau).
Maupassant nous a fait voyager plus loin que les boucles de la Seine à la
sortie de Paris : jusqu’en Angleterre. Il y a séjourné
pendant la première quinzaine d’août 1886, à Londres, Oxford et
au château
de Waddesdon, où il a été invité à une fête par Ferdinand
de Rothschild, rencontré à Paris ou à Étretat. Dans une
lettre à Maupassant envoyée avant le voyage, Paul Bourget
qualifiait Waddesdon de « palais d’Aladin » :
« Good bye, my boy. Saluez pour moi Ferdinant de R… (prononcez
Rotschaïlde) et l’éléphant extravagant qui est dans le couloir
du bas de son château. / Yours truly. / Paul Bourget. » L’éléphant extravagant est
toujours là…
Les archives du château conservent trois lettres inédites de Maupassant
au baron, dont nous avons pu prendre copie, et qui figureront dans
l’édition en cours de la Correspondance. Catriona
Seth nous a ouvert les portes du château pour une visite privée.
Grâce à elle, nous avons pu connaître la vie d’un collège
d’Oxford, le Lady Margaret Hall,
dans un décor d’Harry Potter. Ce voyage a également été
l’occasion de rencontrer des collègues anglais qui travaillent sur
Maupassant et sur Flaubert, lors d’une table ronde à la Maison
Française d’Oxford. Nous avons essentiellement parlé de la
représentation des Anglais et des Anglaises chez Maupassant, de sa
pratique de la langue, des langues en général, et de la traduction
de ses œuvres.
Les
textes de cette table ronde se retrouvent au sommaire des Cahiers 44, et
le voyage fournit les images de la couverture : une photo du
château, une lettre à en-tête et un portrait de Maupassant en
1886, l’année de son voyage. Ce numéro est pour l’essentiel
consacré à Maupassant, avec quatre dossiers : « Maupassant
et l’éducation » (Françoise Mobihan), le site « Maupassant
par les textes » de Thierry Selva, « Maupassant en
Angleterre », « Varia » ; un cinquième
dossier reprend les communications de la journée organisée par
Gilles Cléroux pour le bicentenaire de la naissance de Maxime
Du Camp (1822), avec une iconographie neuve. Ce volume apporte
son lot d’inédits : des lettres de Maupassant et à son sujet
(cinq lettres de Laure, entre 1862 et 1866, qui permettent d’établir
avec certitude que Maupassant a été élève du collège du Havre à
partir d’avril 1866), quatre poèmes édités et commentés par
Ashvini Chandrakumar, et deux devoirs de philosophie.
Nous
aimerions arrêter là la lecture du sommaire de ce numéro 44
de nos Cahiers,
mais il se prolonge, hélas, par des hommages rendus à deux membres
du conseil d’administration qui nous ont quittés cette année.
C’est l’envers sombre d’une année riche et joyeuse. D’abord
Hubert Hangard, en début d’année. Il a été président du
consortium des Sociétés savantes, membre de la Société Libre
d’émulation de Rouen, trésorier de l’Association des Amis de
Flaubert et de Maupassant. Nous l’avons souvent entendu parler de
ses recherches sur les aspects historiques, économiques, juridiques
de la famille Flaubert. Avec Daniel Fauvel, il a publié quatre
volumes de Fortune et infortune des Flaubert¸
et des guides touristiques et littéraires sur les lieux qui ont
appartenu à la famille Flaubert (La ferme d’Achille Cléophas Flaubert à Saint-Maclou-de-Folleville,
La maison de campagne des Flaubert à Déville-lès-Rouen,
La ferme et le moulin de Gruchy de Montville-Anceaumeville des
Flaubert).
Dans les Cahiers,
Daniel Fauvel lui rend hommage pour un aspect que l’on connaissait
moins ici : deux romans et un livre d’histoire sur le lieu où
il habitait, Hénouville.
L’hommage
à Marlo Johnston, qui nous a quittés en juillet, prend la forme
d’un livre d’or collectif, avec les témoignages personnels de
Joëlle Robert, Yannick Marec, Antonia Fonyi, Gilles Cléroux,
Christoph Oberle, Michel Lambart, Yvan Leclerc. Toutes et tous
saluent la femme généreuse de son savoir et érudite, qui a passé
vingt ans de sa vie à écrire la biographie de Maupassant qui fait
référence, sortie chez Fayard en 2012 : 1 300 pages de
faits vérifiés dans les archives, écrites directement en français.
Cette œuvre d’une vie force l’admiration. Des membres des AFM
se sont rendus à Cambridge au début du mois de septembre pour
témoigner à sa famille et à ses amis de notre admiration et de
notre affection. Plusieurs d’entre nous ont remarqué que Marlo
était morte le 6 juillet, le même jour que Maupassant. Elle
n’a pas choisi la date, mais c’est un clin d’œil du destin
pour celle qui a si longtemps vécu avec son auteur jusqu’au
dernier jour de leur anniversaire désormais commun. Nous aurons une
nouvelle occasion de lui rendre hommage en 2026, quand paraîtra le
premier volume de la Correspondance
de Maupassant, à laquelle elle travaillait.
Élection
du nouveau conseil d’administration
Les
statuts prévoient une durée de trois ans pour le CA. Nous
remercions chaleureusement les membres de l’ancien CA
(2021-2024) pour leur présence et pour tout ce qu’ils ont fait, en
particulier Jean-Luc Brière, trésorier pendant 6 ans.
Ce CA
a eu la charge et l’honneur de s’occuper des événements liés
au bicentenaire de la naissance de Flaubert, en 2021.
Composition du nouveau CA (21 membres)
Botterel Catherine
Cathelin Florence
ChandrakumarAshvini
Cléroux Gilles
Dubois Arlette
Dupressoir Joël
Duthion Bénédicte
Fiquet Nicolas
Himber Élisabeth
Husson-Lefèbvre Corinne
Le Brun Annie
Leclerc Yvan
Letertre Jacques
Mobihan Françoise
Pessiot Guy
Robert Joëlle
Robert Yvon
Rose Marie-Françoise
Rouyer Philippe
Selva Thierry
Vanoosthuyse François
Programme de la saison 2024-2025
Ce
programme est équilibré sur les deux auteurs, avec deux journées
pendant lesquelles il sera question de Flaubert et de Maupassant,
rapprochés par une thématique commune. La première journée, le
30 novembre : « Flaubert et Maupassant et le monde du
vivant, animal et végétal ». On se demandera si les deux
auteurs manifestent une sensibilité particulière au monde
non-humain, à l’écosystème qui les entoure. Pour aller vite :
étaient-ils écologistes avant l’heure ? L’idée nous est
venue après la rencontre avec George Guitton, auteur du Phoque
de Flaubert,
qui a attiré notre attention sur le fait que la SPA était née
au milieu du XIXe siècle, en réponse aux souffrances animales,
celle des chevaux en particulier. La deuxième journée commune aux
deux auteurs aura lieu le 15 mars, au moment du Printemps des
poètes, un sujet proposé par Ashvini Chandrakumar : « la
plume et la lyre », poésie et musique, la pratique du vers
étant le privilège de Maupassant. Flaubert n’est pas poète, mais
il a réfléchi aux rapports entre prose et poésie. « Flaubert
et le poétique » : non pas la poétique, science des
formes littéraires, depuis Aristote jusqu’à Genette, mais le
poétique, c’est-à-dire le fait poétique. Côté Flaubert, on
songera également aux poètes de son entourage : Alfred
Le Poittevin, Louis Bouilhet et Louise Colet.
De
Louise Colet, il sera exclusivement question le 17 mai 2025,
pendant une journée organisée par Joëlle Robert, « Louise
Colet, femme de lettres », en elle-même, et pas seulement en
relation et dans sa relation avec Flaubert, mais telle qu’on l’a
découverte assez récemment dans ses Mementos,
et dans toute la diversité de sa production littéraire. Le dernier
voyage lui sera en partie consacré : à Servanes
(Bouches-du-Rhône). Nous en profiterons pour passer à Marseille,
dans l’ancienne rue de la Darse, pour voir la plaque apposée sur
l’ancien Hôtel de la Darse (aujourd’hui une bijouterie),
retrouvé par nos soins, avec l’aide de Myriam Deledalle. C’est
là que Flaubert a rencontré Eulalie Foucaud de Langlade, pendant
son voyage en Corse en 1840.
En
ce qui concerne le patrimoine matériel, rappelons que nous avons
participé à la pose d’une plaque, en septembre dernier, au 240
rue du Faubourg Saint-Honoré, à Paris.
Flaubert
aura une journée à lui tout seul, consacrée à La
Tentation de saint Antoine,
organisée par Joël Dupressoir, journée qui aurait dû se tenir
l’année dernière, mais qui a dû être reportée en raison de
l’indisponibilité d’une intervenante. Nous serons à Canteleu, à
côté de la bibliothèque de Flaubert (merci à la municipalité,
Annie Le Brun, Caroline Lizer, de nous y accueillir) : on
aura sous les yeux la gravure de Callot. Il sera question du texte
de Flaubert, mais aussi d’iconographie, d’histoire de l’art,
d’histoire des religions, et même de musique, puisqu’il existe
un mélodrame adapté de l’œuvre de Flaubert.
L’autre
voyage sera également consacré à Flaubert (les deux voyages de
l’année écoulée étaient consacrés à Maupassant), pour visiter
l’exposition sur Salammbôau
musée national du Bardo à Tunis (avec une section archéologique
plus fournie qu’à Rouen et Marseille) et le site de Carthage.
Daniel Fauvel avait organisé un voyage de huit jours en 1996 sur
différents lieux tunisiens. La date a été choisie en fonction des
disponibilités de Myriam Deledalle, commissaire de l’exposition.
Nous commencerons à organiser ce voyage courant octobre.
Les AFM
ne géreront pas l’aspect financier. Nous indiquerons un vol
d’avion, un hôtel, et chacun réservera à titre individuel.
*
Les deux
rapports, moral et financier, sont adoptés à l’unanimité
des membres présents et représentés. Le nouveau conseil
d’administration est élu à l’unanimité.
Les entrées sont gratuites. Le programme détaillé de chaque événement sera communiqué le moment venu.
2024
Samedi 7 septembre, quai rive gauche de Rouen, 10h – 18h Forum des Associations
Mardi 24 septembre, Hôtel littéraire Flaubert, 33 rue du Vieux Palais, Rouen, 18h30 Rencontre avec Laird Hunt, romancier canadien, pour son roman Zorrie (proche d’Un cœur simple)
Samedi 28 septembre, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen, 14h30 – 17h Assemblée générale, suivie d’un pot amical Conférence de Jean-Dominique Mellot, conservateur général à la BnF : « Guy de Maupassant et le parler normand : redécouvertes »
Samedi 30 novembre, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen, 9h – 12h30 / 14h30 – 17h30 Flaubert, Maupassant et le monde du vivant, animal et végétal Journée d’étude avec Georges Guitton, auteur du Phoque de Flaubert, Presses universitaires de Rennes, 2021
2025
Samedi 11 – mardi 14 janvier, Tunisie Visite de l’exposition « Salammbô » au Musée du Bardo et du site de Carthage, avec Myriame Deledalle, commissaire de l’exposition
Samedi 1er février, Hôtel de Ville de Canteleu, 9h – 17h La Tentation de saint Antoine, l’œuvre de Flaubert et la gravure de Callot Journée d’étude organisée par Joël Dupressoir
Samedi 15 mars, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen, 9h – 17h La plume et la lyre. Maupassant poète, Flaubert et le poétique Journée d’étude organisée par Ashvini Chandrakumar
Samedi 17 mai, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen, 9h – 17h Louise Colet, femme de lettres Journée d’étude organisée par Joëlle Robert
Mai ou juin (date à déterminer) Voyage dans les Bouches-du-Rhône Visite de Marseille (ex-rue de la Darse) et du château de Servanes (propriété de la famille de Louise Colet)
Le numéro 43 de nos Cahiers Flaubert Maupassant vient de sortir.
Il est présenté ici:
Sous la conduite de Guy Pessiot, maître de l’ouvrage, les auteurs feront la visite du chantier et répondront à vos questions. Vous pourrez même repartir avec un exemplaire couvert d’autant de signatures qu’il y aura d’auteurs présents.
Entrée libre et gratuite à l’Hôtel littéraire Flaubert, 33 rue du Vieux Palais, Rouen, le mercredi 17 avril 2024, à partir de 18h30.
14h30. Jérôme Chaïb : Le canotage sur la Seine au temps de l’Impressionnisme
15h. Yvan Leclerc : La bande des canotiers
15h30. Jean Renoir, Partie de campagne (1946), 40 min. Projection intégrale.
16h15. Jean-Baptiste Chantoiseau : Les enjeux esthétiques de l’adaptation cinématographique d’Une partie de campagne
Pendant la journée, lectures par Élisabeth Musset, Gilles Cléroux, Joël Dupressoir.
Dimanche 2 juin 2024
Voyage sur les lieux de canotage de Maupassant
7h30-8h. Départ de Rouen
10h. Bougival. Visite de la datcha de Tourguéniev et de la villa Viardot
11h30. Croissy, musée de la Grenouillère
12h45. Déjeuner au restaurant « Les rives de la Courtille », Chatou
14h30. Association « Sequana », Chatou. Présentation de « Madame », le canot reconstitué de Maupassant ; rencontre avec Léa Gasquet et une équipe de la télévision Arte en reportage pour l’émission « Invitation au voyage ».
16h30. Triel, villa Stieldorf, où Maupassant a résidé en 1889.
En raison des conditions météo alarmistes, la rencontre avec Laird Hunt, prévue le mercredi 17 janvier à l’Hôtel littéraire Flaubert de Rouen, est annulée. Nous espérons accueillir le romancier américain à une autre date.
Les Amis de Flaubert et de Maupassant vous convient à l’Hôtel littéraire Flaubert, 33 rue du Vieux Palais, à Rouen, pour deux rendez-vous qui se suivent à deux jours de distance :
– Mercredi 17 janvier à 18h : rencontre avec Laird Hunt à l’occasion de la sortie de son roman Zorrie, avec Anne-Laure Tissut, sa traductrice et professeur d’anglais à l’Université de Rouen Normandie.
Le livre est présenté sur le site de son éditeur, Globe :
Laird Hunt fait l’objet d’une page dans Le Monde des livres daté du vendredi 12 janvier.
– Vendredi 19 janvier à 18h30, à l’occasion des Nuits de la lecture : soirée hommage à Louise Colet avec Jessica L. Nelson, auteur de L’Orageuse, en compagnie de Joëlle Robert.
Matin et début d’après-midi (9h15-12h ; 14h30-15h30)
Auditorium du Musée des Beaux-Arts, 26 bis rue Jean-Lecanuet, Rouen
9h15 : accueil
9h30-10h : Guy Pessiot, Les bains en Seine au temps de Flaubert
10h-10h30 : Joëlle Robert, « Je nage comme un triton »
10h30-10h45 : Lectures par l’association « Le Lire et le Dire »
Pause
11h-11h30 : Daniel Fauvel, La cale du canot à Croisset
11h30-12h : Yvan Leclerc, Le bateau à vapeur Rouen-La Bouille, avec arrêt à Croisset
14h30-15h : Jean-Baptiste Chantoiseau, Le lit de la Seine et l’œuvre flaubertienne
15h-15h30 : Sandra Binion, Waiting for small mysteries
16h-17h : Visite de l’exposition au Musée Flaubert et d’histoire de la médecine, par Jean-Baptiste Chantoiseau, directeur des musées littéraires de la Métropole Rouen Normandie : « Miroirs de la Seine : chez Flaubert et au-delà » (exposition présentée du 16 novembre 2023 au 2 juin 2024 ; vernissage le dimanche 19 novembre, 15h ; visite avec les commissaires et goûter).
Assemblée générale de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant 16 septembre 2023
Rapport moral
Vie de l’association des Amis de Flaubert et de Maupassant pour l’année 2022-2023
Après une année civile consacrée au bicentenaire de la naissance de Flaubert, et plus qu’une année, puisque nous avons débordé sur le premier semestre 2022, dans la mesure où nous avions dû attendre le déconfinement pour commencer l’année 2021, la saison 22-23 a été consacrée pour l’essentiel à Maupassant.
Avec une exception cependant pour commémorer un autre bicentenaire, celui de Maxime Du Camp, né quelques mois après Flaubert, le 8 février 1822. Gilles Cléroux a réuni quelques spécialistes de l’auteur. Il est devenu au fil des ans l’un des meilleurs spécialistes de Du Camp, qui mérite mieux que la périphrase de présentation habituelle : « l’ami de Flaubert », et le compagnon de voyage en Orient. Certes, Flaubert a été « la grande affaire » de la vie Du Camp, selon les termes de Daniel Oster dans la préface à sa réédition des Souvenirs littéraires parue chez Aubier. Le but de la journée était de lui rendre la place qu’il a occupée au xixe siècle dans le monde des lettres et de l’édition, et d’étudier ses multiples vies : il a pratiqué de nombreux genres littéraires, la poésie, la nouvelle, le roman, l’essai sociologique, les mémoires et la chronique journalistique ; il a voyagé ; il a été un homme politiquement engagé, en 1848 et auprès de Garibaldi ; il dirigeait la Revue de Paris quand Madame Bovary a paru en feuilleton ; il a été un photographe pionnier et le premier à publier un album de photographies en langue française, ses propres clichés pris en Egypte, Nubie, Palestine et Syrie pendant le voyage avec Flaubert. Ainsi que l’écrivait Gilles Cléroux a dans l’appel à communication de cette journée (1er octobre 2022), « deux cent ans après sa naissance, cette journée tâchera de restituer à Maxime Du Camp toute la richesse d’une personnalité plus complexe qu’il n’y paraît ».
Maupassant a fait l’objet de cinq événements pendant toute l’année : ils ont pris des formes variées :
– d’abord une journée d’études sur Maupassant et l’éducation (15 octobre), proposée et organisée par Françoise Mobihan, qui avait suggéré cette idée depuis longtemps, mais la Covid nous avait contraint à repousser sa réalisation. Comme pour la journée sur Flaubert au collège royal, celle sur Maupassant et l’éducation s’est tenue en collaboration avec le Musée national de l’éducation, et dans les locaux du centre de ressources rue de Bihorel. L’éducation de Maupassant est un bon exemple de scolarité alternée, entre la famille et les institutions, privées et publics. On connaît assez bien les années de collège et de lycée à l’Institution ecclésiastique d’Yvetot, dont Maupassant a été renvoyé pour « irréligion et scandales divers » avant la fin de la classe de rhétorique, en mai 68 (1868), mais on disposait de peu d’informations sur son passage au collège du Havre : dans sa biographie, Marlo Johnston restait dans le vague, faute de documents. On en sait un peu plus aujourd’hui sur ce trimestre havrais, le dernier de la classe de troisième, en 1886, grâce à des lettres de Laure de Maupassant, présentées par Benoit Reverdy, président des Amis de la Guillette. Maupassant terminant sa rhétorique à Rouen et suivant la classe de philosophie jusqu’au bac au lycée Impérial, c’était une invitation à aller regarder dans les archives de ce lycée. Plus largement, le titre « Maupassant et l’éducation » invitait à interroger les rapports de maîtres et d’élèves, et les idées qu’il se faisait sur l’enseignement, lui qui a travaillé au ministère de l’Instruction publique et des Beaux-arts…
La journée s’est terminée par une visite à la Bibliothèque municipale, où étaient exposées les pièces conservées dans cette bibliothèque et au Munaé : pour rester dans notre période, des poèmes de jeunesse, en particulier « Sur la mort de Bouilhet », des notes de géographie et un devoir de géométrie, mais aussi de fragments d’Une vie, des lettres, et des manuscrits de nouvelles et chroniques.
– Il y avait bien longtemps que nous voulions inviter Thierry Selva, le créateur du site « Maupassant par les textes », site que nous avons l’occasion d’utiliser régulièrement, car il présente la totalité des textes numérisés, y compris la correspondance, et tous ces textes sont interrogeables avec un moteur de recherche très performant. Aux textes de Maupassant, Thierry Selva a récemment ajouté des biographies sur l’auteur, en particulier celle de Marlo Johnston, interrogeable avec un accès limité au texte publié chez Fayard, évidemment sous droit, mais le résultat de la requête affiche le mot dans la phrase et donne la page pour s’y reporter.
Autour de Thierry Selva, nous avons réuni sous forme de table ronde plusieurs utilisateurs qui ont pu témoigner de la fécondité du site pour leurs lectures et leurs recherches. À cette journée (26 novembre), a été également convié Thierry Ottaviani, auteur d’un récent Maupassant et la Corse (Éditions Maïa, 2021), avec une petite idée derrière la tête : lui suggérer de nous aider à organiser un voyage en Corse, en croisant les chemins de nos deux voyageurs, puisque Flaubert comme Maupassant ont visité l’île.
– Troisième événement : un colloque international, sur le thème « Sur les pas de Guy de Maupassant au Maghreb », coorganisé à Sfax avec Arselène Ben Fahrat, que nous avons reçu à plusieurs reprises ici-même. Avant une communication que Marlo Johston a présentée ici en 2000, on pensait que Maupassant avait effectué quatre voyages au Maghreb, deux en Algérie et deux en Tunisie, mais elle a pu montrer, en redatant des lettres et en corrigeant des témoignages erronés, qu’il n’y avait eu que trois voyages dans les pays d’Afrique du Nord : en Algérie pendant les mois de juillet et août 1881 (chroniques recueillies dans Au soleil en 1884) ; de novembre 1888 à janvier 1889 en Algérie et en Tunisie (La Vie errante, 1890), et en octobre-novembre 1890 à nouveau en Algérie. Pendant trois jours, au début du mois de mars (1er-4 mars 2023), une trentaine d’intervenantes et d’intervenants, venus de Tunisie, de France, mais aussi du Maroc et du Gabon, ont refait le chemin à travers les chroniques, les lettres et les récits de voyage, avant d’aller voir sur place les lieux que Maupassant a visités, Kairouan et Sousse. Il ne manquait que Carthage. Notre association peut se réjouir d’avoir contribué à l’organisation de ce colloque, dont les actes paraîtront à l’université de Sfax, avec notre logo, la fameuse grenouille encrier, et notre soutien.
– Le quatrième événement a pris la forme d’une lecture théâtralisée, à Ry, coorganisée avec le comité Bovary (8 avril). Ry et Bovary, nous sommes plutôt du côté de Flaubert. Le comédien André Salzet avait donné une lecture de Madame Bovary lors du festival de Ry en 2022, une lecture « mise en espace », texte récité et théâtralisé à minima, si convaincante que, lorsque nous avons su qu’il avait aussi un « Boule de suif » à son répertoire, nous nous sommes entendus avec nos amis de Ry pour le faire venir pendant notre année « Maupassant ». À cette occasion, Gilles Cléroux, vice-président des Amis de Flaubert et de Maupassant a donné une conférence sur « Maupassant, l’athlète de la littérature ». On connaît le rameur, le canotier, et nous en reparlerons l’année prochaine, mais Maupassant a pratiqué de nombreux autres sports : c’était un « sportman » accompli, comme on disait.
– Enfin, cinquième et dernier événement : une journée d’étude sur les Soirées de Médan un samedi de la mi-mai et un voyage à Médan le dimanche qui a suivi (13 et 14 mai). Nous rêvions depuis longtemps de visiter la maison de Zola, mais elle a été fermée pour travaux de restauration, et en raison de la construction, à côté, d’un musée consacrée à Dreyfus. L’idée d’une collaboration entre notre association et la Société des Amis de Zola est partie de Catherine Botterel, et ensuite tout s’est fait très vite et très facilement. Les zoliens, conduits par Alain Pagès, accueillis à l’Hôtel littéraire Flaubert, sont venus en nombre parler du recueil des Soirées de Médan, et de ses six auteurs, dont Maupassant, qui fait avec « Boule de suif », une entrée fracassante dans le monde des lettres. Le lendemain, nous avons visité la maison de Zola et le Musée Dreyfus avec les meilleurs guides : Martine Leblond-Zola, arrière-petite-fille d’Émile Zola, et Philippe Oriol, qui consacre sa vie à l’affaire Dreyfus. Outre la qualité des communications (qui vont paraître bientôt en ligne sur le site Fabula, avec le double seau Société Émile Zola et Amis de Flaubert et de Maupassant), nous retenons que la journée et le voyage marquent un retour à une jauge d’avant la Covid : une cinquantaine d’auditeurs, et un car de cinquante places remplis le lendemain. De retour dans une île loin de Rouen, l’un des participants nous a adressé le message suivant :
De retour sur notre île, mon épouse et moi-même souhaitons vivement vous remercier pour le colloque sur Les Soirées de Médan.
Merci pour votre organisation impeccable : la salle, le déroulé de la journée, les restaurants, l’hôtel (Ah ! l’hôtel Flaubert !…), le transport vers Médan, tout était vraiment parfait.
Merci encore à vos membres qui nous ont accueillis avec une très grande gentillesse, une très grande chaleur et une vraie estime.
Nous avons été très heureux de connaître toutes ces personnes et nous en gardons un souvenir plein d’émotion.
Pour nous, Rouen et la Normandie étaient une terra incognita géographique (pas littéraire… bien sûr) ; aujourd’hui c’est une ville magnifique et vivante qui abrite des gens merveilleux.
Et ce n’est pas un simple dithyrambe. C’est le fond de nos pensées.
Voilà qui fait chaud au cœur et nous donne envie de continuer ! Les actes des journées sur Maxime Du Camp, sur Maupassant et l’éducation et sur le site de Thierry Selva paraîtront dans le numéro 44 de nos Cahiers, en septembre 2024, après le 43 dirigé par Guy Pessiot et consacré à la maison de Croisset (au début de l’année 2024), le dernier des trois hors-séries sur Flaubert issus de nos travaux pendant le bicentenaire.
Parmi les activités, physiques et intellectuelles, signalons la saison II en Bretagne, rapidement, car elle n’était pas prise en charge cette année par les Amis de Flaubert et de Maupassant, contrairement à celle de l’année dernière, mais c’était le même organisateur, Gilles Cléroux, et les participants étaient majoritairement membres de notre association. Un œil sur la route et l’autre sur le livre, nous avons nous aussi cheminé par les champs et par les grèves, de Brest jusqu’à Morlaix. La saison I, l’été dernier, nous avait conduits de Vannes à Brest ; cette année de Brest à Morlaix.
Nos statuts prévoient que « l’assemblée générale décide du montant de la cotisation annuelle des adhérents et du montant minimum de celle des bienfaiteurs ». Notre cotisation n’a pas bougé depuis 2018. Le conseil d’administration propose de porter à 35 € la cotisation individuelle, 50 € pour un couple, 12 € pour un.e étudiant.e et 50 € minimum pour être membre bienfaiteur.
Les deux rapports, moral et financier, sont adoptés à l’unanimité des membres présents et représentés. Les nouveaux tarifs des cotisations sont adoptés à l’unanimité.
Flaubert, Maupassant et la Seine Flaubert, La Tentation de saint Antoine Maupassant en Angleterre
Les entrées sont gratuites. Le programme détaillé de chaque événement sera communiqué le moment venu.
2023
— Samedi 9 septembre, 10-18h Participation au Forum à l’Asso de Rouen (quai bas, rive gauche, stand 144)
— Samedi 16 septembre, 14h30-17h, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen Assemblée générale Conférence de Jacques Letertre, président de la Société des Hôtels littéraires : « Une collection flaubertienne »
— Vendredi 13 – dimanche 15 octobre Participation au Salon de la revue, Halle des Blancs-Manteaux, Paris 4e
— Samedi 25 novembre, Flaubert, « la Seine sous mes fenêtres » 9h30-12h, Auditorium du Musée des Beaux-Arts, 26 bis rue Jean-Lecanuet, Rouen 14h-16h : visite de l’exposition au Musée Flaubert et d’histoire de la médecine, par Jean-Baptiste Chantoiseau
2024
— Samedi 17 février, Hôtel de ville de Canteleu, 9h30-18h La Tentation de saint Antoine, l’œuvre de Flaubert et la gravure de Callot. Journée organisée par Joël Dupressoir Séance annulée et reprogrammée à la saison prochaine
— Jeudi 4 – samedi 6 avril, voyage en Angleterre Londres, Oxford, manoir de Waddesdon, où Maupassant a séjourné en 1886. Journée d’étude à Oxford, avec Françoise Mobihan, Catriona Seth et Jennifer Yee
Attention : passeport obligatoire !
— Samedi 1er – dimanche 2 juin, Maupassant et la Seine : « mon absorbante passion » Samedi, 9h30-12h, 14h30-17h, Hôtel des sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, Rouen. Journée d’étude Dimanche : voyage à Croissy, Chatou, et autres lieux de canotage
Matinée : « Les écrivains des Soirées de Médan », sous la présidence d’Yvan Leclerc
9 h 30. Introduction par Yvan Leclerc (président des Amis de Flaubert et de Maupassant) et Joël Rochard (président de la Société littéraire des amis d’Émile Zola) 10 h. René-Pierre Colin (Université Lumière-Lyon 2) : « La bande de jeunes » Pause 10 h 45. Catherine Botterel (Amis de Flaubert et Maupassant, Item – Équipe Zola, CPGE) : « Boule de suif. Un récit de guerre ? » 11 h 15. Yvan Leclerc : « Le manuscrit de Boule de suif »
Déjeuner : restaurant In situ, 35 rue Lecanuet, 76000 Rouen (sur réservation)
Après-midi : « Représentations et réceptions », sous la présidence d’Olivier Lumbroso
14 h 30. François Delolme (Saint Mary’s School, Chypre) : « Paul Alexis, l’un et le multiple » 15 h. Mathieu Roger-Lacan (Université Paris Cité, EHESS) : « Les Soirées de Médan. Une débâcle des corps » 15 h 30. Jean-Michel Pottier (ITEM, Équipe Zola) : « Le procès-verbal patriotique : une lecture des Soirées de Médan » Pause 16 h 30. Gabrielle Hirchwald (Université de Lorraine/ATILF-CNRS) : « La réception des Soirées de Médan dans la presse aux XIXe et XXe siècles » 17 h. Jean-Sébastien Macke (ITEM/CNRS-ENS) : « Les soirées musicales de Médan » 18 h. « Lire Les Soirées de Médan » : les conférenciers du colloque proposent au public de lire des extraits des différentes nouvelles recueillies dans Les Soirées de Médan. Cette soirée sera ponctuée par la diffusion d’extraits musicaux issus du répertoire classique et de la chanson française.
Dimanche 14 mai 2023. Médan
Déplacement possible en car : départ de Rouen à 8 h 30, retour de Médan à 17 h (sur réservation).
Matinée :
10 h – 12 h : Visite du Musée Dreyfus et de la Maison de Zola
Déjeuner salle Maeterlinck, près du Musée (sur réservation)
Après-midi :
Colloque, sous la présidence de Mme Karine Kauffmann, maire de Médan. Salle Maeterlinck
14 h. Martine Le Blond-Zola (Maison Zola – Musée Dreyfus) : « Histoire de la maison de Médan » 14 h 30. Hortense Delair (ITEM, Équipe Zola) : « Les épreuves de “L’Attaque du moulin” » 15 h 30. Alain Pagès (Sorbonne nouvelle) : « Sur quelques éditions des Soirées de Médan »
Avec le soutien de la Ville de Rouen, du Département de Seine-Maritime et du CNL (pour les Amis de Flaubert et de Maupassant) et de la Société littéraire des amis d’Émile Zola, de l’Association Maison Zola-Musée Dreyfus, du Centre d’étude sur Zola et le naturalisme (ITEM/CNRS-ENS), de l’EUR Translitterae (Paris Sciences & Lettres) et du Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Sorbonne Nouvelle – Paris 3)