Les Amis de Flaubert – Année 1958 – Bulletin n° 12 – Page 54
George Sand à Saint-Valéry-en-Caux.
Les portraits de George Sand envoyés à Flaubert.
Questions de M. A.-F.-J. Jacobs, à Leeuwarden (Pays-Bas).
I. — George Sand se trouvant à Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime, alors Seine-Inférieure) en profite pour aller voir Flaubert à Croisset. L’écrivain lui conseille de prendre à Saint-Valery « la guimbarde jusqu’à Motteville… ». Pourquoi ? Qu’en était-il à l’époque (août 1866) des relations ferroviaires entre Saint-Valery et Croisset ?
RÉPONSE. — Motteville est situé sur la ligne Rouen-Yvetot-Le Havre. Cette ligne, prolongement de la ligne Paris-Rouen créée en 1843, a été inaugurée en 1847. À l’époque (août 1866), il n’y avait pas le raccordement Motteville-Saint-Valery-en-Caux qui n’a été créé qu’en 1880. Il n’y avait qu’une diligence Saint-Valery à Motteville où l’on rejoignait la ligne ferrée menant jusqu’à Rouen. De Rouen à Croisset, on se rendait en voiture (2 km. 500). L’indication donnée par Flaubert de « prendre la guimbarde jusqu’à Motteville » est donc exacte.
II. — En septembre 1866, George Sand envoie à Flaubert deux exemplaires de son portrait ; l’un exécuté par Couture, l’autre par Marchal. Que sont devenus ces deux portraits ?
RÉPONSE. — Malgré nos recherches, nous n’avons pas trouvé trace de ces deux portraits remis à Flaubert. La seule indication recueillie est que dans la Correspondance Flaubert, tome V, page 283, et Supplément de la Correspondance, tome II, page 80, il est question de Couture et pas en termes très flatteurs ! Qui pourra nous renseigner davantage ?