Flobert et Flaubert

Les Amis de Flaubert – Année 1964 – Bulletin n° 24 – Page 52

 

Flobert et Flaubert

Relevé dans le Nouvelliste de Rouen du 18 mai 1854, deux ans avant que Flaubert devînt célèbre avec Madame Bovary, une erreur de taille. Dans la liste des lots de la loterie organisée par l’escadron d’artillerie de la Garde Nationale de Rouen, au profit des pauvres de la Société Maternelle, est donné parmi les plus importants :

Une carabine de Flaubert offerte par le Chemin de Fer.

Mais dans la liste du tirage parue quelques jours plus tard, on y lit :

Une carabine de salon offerte par le Chemin de Fer.

Comme Flaubert était l’ami de Charles Lapierre, directeur de ce journal, il est probable qu’il a dû lui faire remarquer cette grossière erreur à moins qu’il n’ait souri de cette fâcheuse méprise. Ne pas confondre Flobert et Flaubert. Le typographe étourdi n’a pas dû songer à Gustave, mais au père, le chirurgien Achille Cléophas ou à son frère aîné, le docteur Achille Flaubert !

Un « Neveu » de Flaubert

Les journaux du soir et Paris-Normandie du 27 janvier dernier ont annoncé qu’un petit neveu de Flaubert était mort asphyxié, à son domicile parisien, 9, rue des Deux-Boules. Il aurait été victime du tuyau débranché de son réchaud à gaz.

Renseignements pris, il s’agit de Louis, Eugène, Marie Flaubert, né à Paris (17e) le 6 février 1885, cinq années après la mort du romancier. Âgé de 79 ans, il est donné comme artiste-peintre sculpteur.

Comme le nom de Flaubert est peu répandu, on a pu penser ou avancer qu’il était apparenté avec Flaubert, romancier. S’il l’était, il le serait à un degré éloigné. Peut-être que l’un de nos lecteurs nous le fera connaître ?