Les Amis de Flaubert – Année 1982 – Bulletin n° 60 – Page 43

Une lettre énigmatique de Frédéric Baudry.

Nous avons retrouvé, dans le lot de lettres reçues par Alfred Darcel et données de son vivant à la bibliothèque municipale de Rouen, cette lettre de Frédéric Baudry :

Paris, 20 août 1864

Mon cher ami,

Merci de ton bon souvenir et de ta bonne sympathie. L’occasion était loin d’avoir pour moi autant de cheveux que tu veux bien le croire. Mais enfin elle a eu une mèche complaisante et je l’ai saisie au passage. Ce que j’apprécie beaucoup c’est que ce soit fini, car la maladie cruciale que l’on contracte malgré soi est une syphilis plus bête que l’autre et aussi difficile à guérir.

J’ai fait part à Flaubert de ton Idée à son endroit, mais à moins d’espérer comme Jeannot qui comptait gagner à la loterie sans y avoir mis, il ne peut s’attendre à une chose qu’il ne demande pas et qui ne vient pas souvent trouver ceux qui ne vont pas au-devant d’elle.

Merci encore une fois et mille amitiés.

F. BAUDRY