Les Amis de Flaubert – Année 1985 – Bulletin n° 66 – Page 38
Un passeport de Gustave Flaubert
Au cours du XIXe siècle on ne pouvait circuler au-delà de son département domiciliaire, sans demander à la ville ou commune où l’on demeurait et assez longtemps à l’avance, un passeport qui était accordé par la Préfecture ou un commissaire central.
Nous avons retrouvé celui que Flaubert demanda pour le voyage en Bretagne qu’il fit en 1847 en compagnie de son ami Maxime du Camp. Il figure dans le registre 120 des passeports, n° 744 et lui fut accordé par la préfecture de Rouen
Signalement
M. Flaubert Gustave
Profession : propriétaire, libéré du service militaire
Département : Seine-Inférieure
Natif de : Rouen
Demeurant : rue de Crosne hors la ville, n° 25
Allant à Brest, département : Finistère
Âgé de : 25 ans
Taille : 1 m 83
Front : haut
Cheveux : châtain foncé
Yeux : bleus
Sourcils : châtain foncé
Bouche : moyenne
Nez : moyen
Menton : rond
Barbe : châtaine
Teint : coloré
Visage : ovale
Signes particuliers
Une cicatrice au-dessus de l’œil gauche et une cicatrice de brûlure à la main droite.
Pièces déposées
Attestations des sieurs Alphonse Védiès, médecin, rue Saint-Lô, n° 5 et Pierre-Honoré Maugard Fabt de Rouenneries, rue Lezurier-de-la-Martel sans n°.
Signature des Témoins Fait à Rouen, le 15 avril 1847
Vedies Maugard
Signature du porteur
G. Flaubert
La rue de Crosne-hors-la-ville était au-delà des boulevards et des anciens remparts de la ville. Elle était la suite de la rue de Crosne en ville, partant de la place du Vieux-Marché. La rue qu’il habitait s’appelle maintenant avenue Gustave Flaubert depuis la fin de la deuxième guerre, à la demande de M. Jacques Toutain notre ancien président.
A.D.