Les Amis de Flaubert – Année 1967 – Bulletin n° 31 – Page 33
Une lettre de Flaubert
Cette lettre a été vendue récemment en Italie et annoncée dans un catalogue de lettres autographes. Ce libraire a bien voulu en adresser une photocopie à la Bibliothèque municipale de Rouen, ce qui nous en a permis la copie.
Mardi, 1 h. du matin.
Mon Cher Maître,
J’ai bien regretté que vous n’ayez pas attendu cinq minutes, car j’étais à côté chez ma mère.
Procurez-moi (cela vous est facile) Les grands jours d’Auvergne en me marquant les endroits les plus gaillards.
Si vous avez aussi sous la main le Sermon de la Pécheresse de Massillonje vous serais obligé.
C’est demain jeudi à 11 heures que je passe en correctionnelle. Je serais condamné, il y a acharnement manifeste. On vient (ce soir) d’arrêter mon mémoire — et dimanche l’Indépendance Belge n’est pas parvenue à Paris parce qu’il y avait un article à la louange de votre serviteur. Tout à vous.
Gustave Flaubert.