Un ami de Flaubert : Edmond Laporte

Les Amis de Flaubert – Année 1976 – Bulletin n° 49 – Page 20

 

Un ami de Flaubert : Edmond Laporte

(1832 – 1906)

Bien des écrivains ont étudié l’amitié qui lia Edmond Laporte à Gustave Flaubert. Nous pouvons citer particulièrement Lucien Descaves (1), Georges Dubosc (2), Rouault de La Vigne (3), René Dumesnil (4) et Francis Ambrière (5).

Lorsque nous traiterons des rapports Flaubert-Laporte, c’est surtout sur leurs travaux que nous nous référerons. On nous permettra seulement d’y ajouter quelques points de vue.

Cependant, il semble que l’homme lui-même, hors de cette amitié, est pour beaucoup un méconnu. Caché dans l’ombre de Flaubert, sa personnalité, son individualité passent inaperçues ou seulement vues à travers les yeux de l’auteur de Madame Bovary et transcrites au gré de la plume de l’écrivain. C’est donc l’homme dans son existence matérielle et spirituelle que nous avons recherché, l’homme avec ses joies, ses peines et ses pensées, ce qu’on appelle une vie qui dura soixante-quatorze années, les seize que comporte l’amitié Flaubert–Laporte n’étant qu’un épisode mais certainement le plus merveilleux.

Le 3 janvier 1832, au 14 de la rue de Rivoli, dans l’ancien premier arrondissement de Paris, naissait Louis Jules Edmond Laporte. Son père, Bernard, exerçant la profession de coiffeur, à vingt-six ans, avait épousé Louise Joséphine Carrat, âgée de dix-sept ans, fille de Jean François Carrat, établi coiffeur 22, rue de Rohan. Un des témoins était l’oncle de l’enfant, peintre sur porcelaine.

Ainsi, ce fut dans une famille de petits artisans qu’Edmond vint au monde.

II entreprit des études médicales, passant dans le Quartier Latin pour un étudiant peut-être chahuteur mais surtout manifestant déjà une orientation qui allait diriger, après 1853, toute son existence vers l’opposition au régime impérial et conserver sa foi dans l’instauration de la République.

Peut-être à cause de difficultés financières de son père, il ne put poursuivre ses études jusqu’au doctorat. On a dit que l’occasion se présenta de venir se fixer à Grand-Couronne pour diriger la manufacture de dentelles et de tulles appartenant à Mme Lefort, en 1858. Or, il semble que ce soit après avril 1859, car le 15 de ce mois, M. Lefort, manufacturier, dirigeant son établissement et maire de Grand-Couronne, décédait. Son épouse, Mme Lefort, née Fizeaux de La Martel, de la famille des barons Fizeaux de La Martel, chercha quelqu’un de compétent pour remplacer son mari. Milieu bourgeois, M. Lefort rayonnait sur la région ouvrière et laissa, avant de mourir, une fondation pour doter une rosière.

Bien vite, Edmond Laporte se pencha lui aussi, mais plus profondément, sur la condition des ouvriers dans les entreprises. II s’intéressa également à l’organisation communale, ce qui lui valut d’être nommé conseiller municipal de Grand-Couronne mais, comme il lui fallait prêter serment à l’Empereur, il préféra démissionner.

II est permis de penser que l’entremise de Jules Duplan ne fut pas étrangère à la situation de Laporte dans l’entreprise industrielle de dentelles et de tulles. En effet, Duplan, esprit cultivé, qui avait étudié la peinture, lié intimement avec Sébastien Cornu, était associé de la Maison Marronnier et Duplan (François), soierie et tapis d’Orient, 75, rue de Richelieu, à Paris. Les industriels de la soierie et de la dentelle entretenaient des rapports commerciaux et l’on savait que Mme Lefort cherchait un directeur pour sa fabrique.

Edmond Laporte, énergique et progressiste, ce qui était rare pour l’époque, par sa clairvoyance dans les affaires, fut bientôt fort considéré des autres industriels de la région rouennaise.

C’est également par Duplan que Laporte rencontra Flaubert. Mettant en pratique l’axiome algébrique : « Les amis de nos amis sont nos amis », Maxime Du Camp, qui dédia à Jules Duplan son livre Les Beaux-Arts paru en 1867, lors d’une réception chez Sébastien Cornu en 1856, mit en rapport Duplan et Flaubert. En 1865, chez le peintre, Gleyre Duplan, à son tour, présenta Laporte à Flaubert, ce qui était facile puisque les deux hommes étaient voisins, chacun de chaque côté de l’eau. Dès 1866, leurs relations furent très suivies, Flaubert présentant à son tour Laporte à Louis Bouilhet, qui l’invita à la première de la Conjuration d’Amboise puis au banquet qui fut donné à Rouen lorsqu’on joua, le 8 décembre 1866, le drame au Théâtre des Arts de la ville.

Le nom de Laporte apparaît dans la correspondance flaubertienne pour la première fois dans une lettre à la nièce datée du 6 octobre de la même année, et la première lettre adressée à Laporte suivit de quelques jours, l’écrivain exprimant le désir de déjeuner à Croisset avec lui et avec le Conseiller d’État Bataille. C’est ainsi que le nouvel ami entra dans le petit cénacle, rencontrant Raoul-Duval, Lapierre, Bataille qui habitait le château de Hautôt-sur-Seine.

L’amitié profonde qui unissait tous ces hommes à Flaubert, peut-être aussi l’esprit de conciliation, permirent à Laporte, le républicain, homme du monde il est vrai, esprit charmant, instruit et spirituel, de pouvoir s’entendre avec Bataille, le Bonapartiste, grand ami de Napoléon III.

Lorsque la guerre de 1870 éclata, Edmond Laporte, dès le mois d’août, s’enrôla parmi les francs-tireurs parisiens, montrant ouvertement son engagement politique. Quoiqu’il soit très difficile de suivre les actions militaires de ces soldats qui s’équipaient eux-mêmes, on peut penser qu’il fut un de ceux qui composèrent les compagnies franches combattant à La Malmaison et au Bourget. On sait qu’il subit tous les périls et toutes les misères du siège de Paris.

Après la guerre, revenu à Grand-Couronne, le Second Empire s’étant écroulé dans la tourmente, en 1874, Laporte se présenta comme candidat au Conseil d’arrondissement pour le canton de Grand-Couronne et de Sotteville. Il était en cela proposé par le parti républicain, soutenu par le Journal de Rouen, qui imprimait :

« Les électeurs du canton de Grand-Couronne, en choisissant M. Laporte pour candidat au Conseil d’Arrondissement, étaient assurés d’avoir un défenseur énergique à leurs intérêts, également préoccupé des besoins de l’industrie et des besoins de l’agriculture dans le canton… Les électeurs de Grand-Couronne se souviendront, dimanche, en déposant leur bulletin dans l’urne… Ils choisiront pour les représenter le candidat qui met le patriotisme avant toutes choses et qui sait, comme il l’a prouvé, tout sacrifier à ses principes et à l’intérêt véritable du pays. Cherchant vainement ce qu’ils pourraient imaginer contre sa candidature, ses adversaires ont fait courir le bruit, paraît-il, qu’il était clérical. Il y a là une invention absurde contre laquelle nous croyons à peine utile de protester. M. Laporte est, tout le monde le sait, libéral avant tout, aussi bien dans les matières religieuses que dans les matières politiques. »

On reconnaît là la manière et la littérature des campagnes électorales de l’époque.

Lapierre, dans Le Nouvelliste, soutenait la candidature de Delaville, homme de droite, maire de La Bouille, près de Grand-Couronne, adversaire de Laporte et favorable au gouvernement d’alors.

Le 4 octobre 1874, sur 4. 405 votants, Laporte l’emportait à la majorité écrasante de 3. 384 voix contre 1. 008 pour Delaville. Lapierre battu par Laporte en eut une certaine amertume et les deux hommes, semble-t-il, se fâchèrent quelque temps.

Laporte, dans les réunions du Conseil Général, rencontra le docteur Le Plé, président, dont il resta l’ami toute sa vie. Le docteur Le Plé était né à Darnétal en 1830. Médecin de l’Assistance Publique, professeur d’hygiène, membre du Conseil départemental d’hygiène de la Seine-Inférieure et médecin légiste de la ville de Rouen, républicain aux convictions solides, il fut élu conseiller d’arrondissement et devint presque aussitôt président de cette assemblée jusqu’en 1892. Il fut un correspondant de Gustave Flaubert.

Laporte rencontra également, dans ladite assemblée, Richard Waddington qui a un peu servi de modèle à Flaubert pour son personnage de Dambreuse dans L’Éducation Sentimentale, Charles Besselièvre, Badin de Barentin, des manufacturiers républicains mais grands bourgeois, engagés dans des loges maçonniques où ils firent entrer, semble-t-il, le nouvel élu qui devint d’ailleurs redouté au Conseil Général pour ses interventions. Considéré comme l’enfant terrible, il fit partie de diverses commissions, émettant sans cesse des vœux, tenace dans ce qu’il pensait être un bien, surtout pour tout ce qui touchait l’agriculture, l’enfance et la santé. On le vit présenter un rapport sur la santé publique, la vaccine et les épidémies. Il demanda une subvention pour la société géologique, se pencha sur le déplacement de l’École Normale d’instituteurs et voulut que tous les enfants sachent lire et écrire avant d’être admis dans les manufactures, mais refusa que les instituteurs aient des élèves au-dessous de six ans comme cela se faisait couramment dans les campagnes. S’occupant de l’instruction publique, il fit tout ce qu’il put pour instaurer des concours entre toutes les écoles de France dont la fonction spéciale était de former des instituteurs et des institutrices et demanda l’augmentation du nombre des bourses départementales dans les lycées et collèges en tenant à la laïcité des écoles. Il forma le projet d’écrire, justement pour les écoles, une histoire de Rouen, mais ne put mener à bien son idée.

On lui doit aussi la conservation de la chapelle du Prieuré Saint-Julien dont il écrivit une petite notice, fit voter l’achat de la mosaïque de Lillebonne placée au musée départemental à Rouen et surtout, ayant voué à Pierre Corneille un culte ardent et inlassable, associé à Frédéric Deschamps, il fit voter par le Conseil Général l’acquisition du Logis du Petit-Couronne et devint l’âme et l’organisateur de la relique cornélienne, se livrant à des recherches afin qu’elle redevienne ce qu’elle était autrefois, s’occupant avec Maillet du Boullay de l’organisation d’un petit musée.

Membre du Conseil Général pour la session d’août 1876, il fut élu troisième secrétaire, avec Darcel et Rouland. Le maire de Rouen, Nétien, étant alors président. On le vit encore prendre la parole pour la réforme du service postal, demandant l’augmentation du traitement des facteurs, pour la protection des ouvriers employés dans les ateliers de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Ouest, à Sotteville.

L’amitié de Laporte pour Flaubert, faite de dévouement, d’attentions et d’admiration, était profonde et fut payée de retour. Flaubert pouvait s’exclamer : « Pauvre Laporte, comme il est gentil ! Quel bon ami ». (Lettre à Caroline 21-9-1875). Plus tard, à la même, il confiait : « Le bon Laporte que tu verras la semaine prochaine m’a fait présent d’un panier de pommes de rainettes superbes. On n’est pas gentil et attentionné comme ce garçon-là ». Laporte avait déjà offert à Flaubert un lévrier russe : « Mon cher ami, pour une foule de raisons mystiques, appelez le lévrier du nom de Julio, et amenez-le moi dans trois semaines ». En fait, la raison mystique de Flaubert n’était autre que le souvenir de Juliette Herbert, l’institutrice anglaise dont il s’était épris. Une autre fois, Flaubert admira à Grand-Couronne, avec une certaine envie, deux monstres chinois en porcelaine de l’époque des Mung, Laporte les lui offrit en souvenir de Jules Duplan. Flaubert les plaça aux deux coins de son escalier, sur deux piédestaux.

Le 18 juin 1874, les deux hommes partirent en Basse-Normandie pour y situer le village de Chavignolles où Bouvard et Pécuchet devaient s’établir. « Nous avons parcouru le département de l’Orne et celui du Calvados » écrivait Flaubert à Mme Commanville et, en parlant de son compagnon, toujours, comme un leitmotiv, « on n’est pas meilleur garçon, ni plus intentionné ».

Ils allèrent ensemble en Suisse où Flaubert, sur les conseils du docteur Hardy, devait faire une cure, puis aux Andelys, le pays d’Ernest Chevalier, visiter la ferme de Lizors pour le chapitre de l’agriculture.

Laporte devint alors un véritable collaborateur pour Flaubert qui lui soumettait les pages fraîchement écrites comme il le fit naguère avec Louis Bouilhet pour Madame Bovary, avec Maxime Du Camp pour L’Éducation Sentimentale, avec Agénor Bardoux pour Salammbô. Il participa au recollement des notes des quelque mille cinq cents volumes qui sont à la base de Bouvard et Pécuchet et put fournir des renseignements médicaux et de science naturelle en se rappelant ses études et en dépouillant les notes du docteur Devouges, ami de Laporte et savant horticulteur.

Laporte avait dix ans de moins que Flaubert et c’est celui-ci qui redevint jeune auprès de son compagnon qu’il nommait Valère, l’Asiatique, El Bab (qui est la traduction arabe de Laporte), Vieux solide. Dans leur voyage en Suisse, ils reprirent les farces et plaisanteries de collégiens en vacances. À Kalt bad-Righi, Flaubert se donnait comme ingénieur et Laporte était son commis. À Lucerne Laporte était président de la Chambre de Commerce de Grand-Couronne et Gustave Flau (sic) son secrétaire. Parfois, Flaubert était ministre plénipotentiaire et se faisait donner de l’excellence par son ami devant les douaniers ébahis.

On devine alors la peine que dut ressentir Edmond Laporte quand il sut dès les premiers mois de 1875, que la situation des Commanville était alarmante et qu’il vit son ami se ruiner pour tenter de les sauver. Il le ressentit d’autant plus violemment que, déjà, un de ses meilleurs amis avait eu la même destinée. Jules Duplan, à qui il devait sans doute sa situation, avait été ruiné, s’était débattu et était décédé le 1er mars 1870, devenu simple caissier des titres de la Banque de Paris. Cependant, il n’hésita pas lorsque Flaubert lui demanda d’endosser des billets et de répondre des Commanville. Il aurait, de plus, avancé vingt-cinq mille francs.

Le3 septembre 1875, Flaubert pouvait lui écrire : « Mon bon vieux, Faucon a consenti à ce qu’on lui demandait. La faillite n’aura pas lieu, grâce à vous. J’ai vendu à M. Lahaute ma ferme à Deauville pour deux cent mille francs, ce qui me permet de sauver mon pauvre neveu ». Dans cette lettre, Mme Commanville ajoutait de sa main : « Ne manquez pas de venir à Croisset lors même que mon oncle sera parti. J’ai bien envie de vous serrer la main et suis heureuse de vous compter parmi les vrais amis ».

D’après René Dumesnil, Mme Roger des Genettes, bien informée, aurait avancé que Flaubert avait donné douze cent mille francs à Faucon pour sauver le mari de sa nièce.

Hélas, comme l’a écrit Caroline elle-même dans ses Souvenirs d’autrefois, tout ce qu’entreprenait son mari échouait lamentablement. Pendant ce temps pour tâcher de gagner un peu d’argent dont il avait besoin, Flaubert, à Concarneau, travaillait sur Saint-Julien-l’Hospitalier et Un cœur simple.

Le 2 avril 1876, Laporte était réélu au Conseil Général et continua son assistance et son encouragement à son ami pouvant, grâce à ses connaissances médicales, le conseiller sur la maladie et la mort de Félicité. Lisant l’Astronomie Populaire, de François Arago, il put trouver l’étoile Alcor, appelée Saïdah par les Arabes, et Flaubert s’en servit dans Hérodiade. Grand chasseur, il put fournir des précisions utiles sur la vénerie pour Saint-Julien. Laporte aussi, à cette époque, se rendant fréquemment aux Archives départementales, entreprit d’écrire l’histoire de Grand-Couronne, corrigée par Flaubert. Il fut de toutes les réceptions et rencontra à Croisset Guy de Maupassant, Baudry, Pouchet, Houzeau, Mme Régnier (connue sous le nom de Daniel Darc), et les trois anges : Mmes Brainne, Lapierre et Pasca.

Le 7 janvier 1877, Flaubert écrivait à sa nièce : « As-tu vu le bon Laporte et il t’aura conté ses tristes affaires. Elles m’ont navré ! le pauvre garçon a eu un mot exquis, après me les avoir dites, « c’est un rapport de plus entre nous », comme s’il était content de sa ruine qui le fait me ressembler ».

Le manque de document ne permet pas d’établir exactement comment la ruine de Laporte a pu se produire. On a avancé que Mme Lefort venant à décéder, on avait retiré les fonds, ce qui provoqua la fermeture de la manufacture de dentelles et de tulles. Or, Mme Lefort est décédée le 11 novembre 1877 et Laporte a perdu sa fortune et sa situation au début de cette même année. On peut donc supposer que c’est elle qui, se sentant malade, décida de fermer son usine pour récupérer ses capitaux sans se préoccuper de son directeur et de ses ouvriers. Dans tous les cas, on peut dire que Laporte n’a pas fait faillite, l’usine ne lui appartenant pas ; quant à sa petite fortune, n’en avait-il pas donné une part à Commanville. Il semble que ce soit lui qui, dans Le Journal de Rouen, essaya de retrouver une place de directeur d’entreprise textile. Cependant, à cette époque, un certain malaise commençait à sévir, de plus les propriétaires ou sociétés de la région rouennaise, peut-être par solidarité, préférèrent les directeurs alsaciens quittant leur pays annexé par l’Allemagne.

Flaubert se trouva donc tenu d’aider Laporte à retrouver une situation. Il avait déjà entrepris des démarches pour Guy de Maupassant afin de le placer et courait pour essayer de faire jouer sa féerie du Château des Cœurs, enfin et surtout il continuait de suivre les affaires de son neveu, Ernest Commanville, pour le sauver de la faillite.

Pour toutes ces raisons, il allait voir tous les amis en place et, le 16 janvier 1877, ilécrivait : « Vous n’allez rien tirer de votre usine à cause des hypothèques, retournez chez Bataille, harcelez-le… ». Mais Bataille avait lui aussi de gros soucis d’argent dus, dit-on, à des pertes au jeu. C’est vers Laporte que, paradoxalement, il se retourna : « Quant à vos amis de Paris, il leur faudrait pousser l’épée dans les reins, ça presse… ».

En septembre 1877, une trêve dans les soucis de Flaubert lui permit de se rendre en Basse-Normandie avec Laporte et, dès le début de l’année suivante, il reprit ses démarches, notamment pour Guy de Maupassant qui semble avoir été très dur pour son maître en écrivant à sa mère, le 15 février 1878 : « Flaubert a été bien maladroit pour moi. Il a attendu, hésité, et l’herbe nous a été coupée sous le pied. Aussitôt qu’il s’agit de choses pratiques, ce cher maître ne sait plus comment s’y prendre, il demande platoniquement et jamais effectivement, n’insiste pas assez et ne sait pas surtout saisir le moment. Enfin, il est dupe quoiqu’il n’en convienne pas. »

À tous les soucis que nous avons énumérés s’en ajoutait encore un autre : Mme Pasca qui lui demandait de la faire admettre au Théâtre Français.

Bataille ne répondait plus, il mourut d’ailleurs cette même année. Après plus de dix lettres d’intervention à Bardoux, alors ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts, dont la dernière : « Mon cher ami, bien que Laporte trouve qu’il n’a pas besoin de lettres d’introduction près de ton excellence, je tiens à te dire ceci : fais pour lui ce que tu ferais pour moi, je t’en serai extrêmement reconnaissant… »

Bardoux qui, dit-on, tomba pour avoir trop promis sans tenir, ne voulant déplaire à personne, invita Laporte à déjeuner. Dans cet entretien, voyant les qualités de son hôte et ce qu’il avait déjà entrepris au Conseil Général de la Seine-Inférieure, lui vint l’idée de la création d’une place en rapport avec les facultés du postulant.

Flaubert, de son côté, alla déjeuner chez Gambetta, mais ce qu’il demandait le plus c’était de l’argent, des personnes qui puissent répondre des dettes de Commanville. Après Laporte, ce fut Flavie Vasse, de Saint-Ouen, amie de Mme Commanville, qui lui fit connaître le révérend Père Didon et dont le père fut juge à la Cour de Cassation et Consul à Chypre, Raoul-Duval, avocat général, qui venait d’acheter le domaine du Vaudreuil pour la somme de sept cent mille francs, Mme Pelouse, veuve du chimiste qui résidait au château de Chenonceaux et trouva sur les bords de la Loire un groupe d’actionnaires, Commanville créant une société en commandite par actions de cinq cents francs. Peut-être la Princesse Mathilde, Cordier, Filleul, ingénieur des chemins de fer russes « capable de souscrire pour vingt mille francs », Lapierre qui promettait de chercher des souscripteurs, aidèrent-ils ?

Laporte, en homme d’affaires éclairé, avait perdu l’espoir de voir les Commanville remonter la pente. Depuis quatre années, le gouffre pécuniaire  sétait agrandi, d’autant plus qu’on se refusait de ralentir le train de vie mené. Lui, Flaubert, gardait toujours l’illusion, et les lettres à Laporte en sont un témoignage : « Commanville était chez Faucon, il a eu une conversation à votre sujet. N’ayez nulle crainte. En somme, ce n’est pas un mauvais homme. Qu’il soit brutal avec Commanville, il a des raisons pour cela, vraiment. Mais avec vous, il sera très poli et même cordial, car vous êtes quelqu’un, Conseiller, ami du Préfet, etc. Bref, mon vieux, allez chez lui. Je vous y engage fortement, dans votre intérêt, dans le nôtre. C’est maintenant la seule manière de s’en tirer sans tracas. Quand serai-je tranquille, nom de dieu. Si cela continue, je deviendrai fou… »

Mais Faucon se faisait plus menaçant et Laporte s’affolait à son tour devant la responsabilité qu’il encourait.

Les Commanville, eux, essayaient de rassurer Flaubert en lui disant que Flavie ne perdra rien, « …Quant à Raoul-Duval et Laporte, comment ferons-nous ? — répondit Flaubert — voilà ce qui me tourmente, réponds-moi là-dessus. Et je persiste à ne pas comprendre quelle garantie je puis offrir à Faucon, puisque je ne pourrai tenir ma promesse, et je le sais, je suis donc un coquin… »

Pour Commanville, c’était tout simple : Laporte avait une propriété à Grand-Couronne, c’était une garantie et les deux dernières lettres de Flaubert à Laporte éclairent la situation à ce sujet : « Une lettre de vous que Commanville me montre à l’instant m’étonne. Il me semble que vous ne comprenez pas la situation. Faucon pourrait vous demander le paiement immédiat de quatorze mille francs ». Puis, plus tard, fin 1879 : « Mon bon vieux, j’ai du calme ; tâchez d’en avoir. Les deux valeurs seront dans les mains de Faucon jusqu’à lundi, il est urgent d’en empêcher le protêt et vous seul avez qualité… Donc, écrivez-lui tout de suite… que votre fortune est entièrement en immeuble et que, pour remplir vos engagements, il vous faudrait emprunter. Faites-lui cinq ou six mois (d’ici là nous en serons sortis coûte que coûte). Votre signature est bonne, messieurs les banquiers la considèrent. Ces histoires me font crever de chagrin. C’est moi qui vous ai fourré là-dedans… »

Mme Adam avait abandonné Commanville, n’acceptant d’aider que Flaubert en faisant paraître ses œuvres dans sa revue.

Puis, ce fut l’abandon de Laporte qui refusa d’engager ce qui lui restait, c’est-à-dire sa maison de Grand-Couronne. Il se trouvait d’ailleurs à Nevers depuis le 26 juin 1879, ayant été nommé, le 9, inspecteur divisionnaire du travail.

Le 5 février 1880, Commanville recevait une mise en demeure pour le 13 février de verser treize mille francs de Laporte, par assignation d’huissier. De plus, on lui demandait le règlement chez Faucon des traites endossées.

Les derniers documents que nous possédons de cette malheureuse affaire sont trois lettres : deux de Flaubert, la première d’accusation : « Je m’étonne que Laporte, avant de vous réclamer treize mille francs, ne m’ait pas rendu nos cinq cents francs. Que faire s’il me les rend ? Ce serait maintenant fâcheux, nous n’aurions plus d’arme reconventionnelle… ». La seconde, de regrets : « …Je continue très souvent à penser à mon ex-ami Laporte. Voilà une histoire que je n’ai pas avalée très facilement ». La troisième est de Commanville : « Je sombre, il sombre avec moi. S’il m’a aidé de sa signature, c’est par pure vanité, pour entrer plus avant dans l’intimité de Flaubert… »

Il est regrettable que nous n’ayons d’autres documents car il semble, en fait, que le dossier ne soit pas complet. Nous ignorons si Commanville a pu et comment régler sa dette, de quoi il a pu vivre de 1880 à avril 1890, date de sa mort. Surtout, pourquoi, après cinq ans d’attente, tout à coup, Edmond Laporte, dont de Vesly a dit : « Cœur toujours ouvert, aux manières si affables, à l’esprit vaste et lumineux dont l’ardeur au travail, la droiture et la loyauté n’ont jamais connu de défaillance », s’est-il résolu à mettre Commanville en demeure sous huit jours à verser pareille somme ?

Aucun des exégètes qui ont écrit sur la ruine de Commanville ne s’est prononcé clairement là-dessus. On nous permettra donc de soumettre une hypothèse.

Commanville, sauvé de la faillite par le dévouement de Flaubert et de ses amis, cherche de nouveau à remonter une affaire. Il a de l’argent de tous ceux qui lui ont fait confiance, prenant des actions, mais pas assez vraiment pour s’engager dans une entreprise saine. D’un autre côté, il laisse toujours s’accumuler les intérêts de ses dettes. C’est là que Laporte se montre intransigeant, pensant qu’avant de risquer des sommes, on doit éclaircir le passif. Commanville achète néanmoins un immeuble à usage commercial et industriel, 83, quai des Curandiers et sente des Douaniers, à Rouen, mais qu’il ne peut payer comptant, ne disposant que d’un tiers à peine du prix. On comprend que Laporte ait alors profité d’une certaine disponibilité des moyens pécuniaires du neveu de Flaubert, et la suite prouve qu’il avait vu juste puisque nous trouvons, d’après la conservation des hypothèques de la ville, que Commanville fut obligé de revendre, le 12 juin 1880, moyennant un prix de 210.000 francs or, cet immeuble sur lequel il n’est resté au vendeur que 68.315 francs 49, le surplus devant servir à solder le prix de I’acquisition. On juge aussi, sur de pareilles sommes, que les 13.000 francs réclamés par Laporte n’ont pas joué dans l’effondrement de la nouvelle entreprise.

Le 10 mai 1880, le jour de l’inhumation de Gustave Flaubert, Laporte se présentait à Croisset, mais Mme Commanville chargea Guy de Maupassant de l’éconduire, sa présence étant jugée indésirable.

De son côté, « Commanville parle tout le temps de l’argent qu’on peut tirer des œuvres du défunt, a des revenez-y si étranges aux correspondances amoureuses du pauvre ami, qu’il donne l’idée qu’il serait capable de faire chanter les amoureuses survivantes » (Journal des Goncourt). Et voilà peut-être de quoi a vécu Commanville de 1880 à 1890 : Lettres à George Sand en 1884, La correspondance de Flaubert en 1887, Madame Bovary en 1885, Salammbô en 1883, 1885, 1886 et 1888, les œuvres complètes en 1885 et 1887, etc. On sait aussi que la vente de la propriété de Croisset arriva à point et que Mme Commanville avait conservé intacte sa fortune personnelle.

Laporte, nommé Inspecteur du Travail à Nevers, revenait parfois à Paris où il avait un logement, 113, boulevard Haussmann, descendait à l’Hôtel de France, rue des Carmes à Rouen, lorsqu’il venait pour les séances du Conseil Général !

II continua sa politique qui prit toute son amplitude le 25 mars 1881, date de sa nomination comme Inspecteur Divisionnaire du Travail à Paris.

Le 21 septembre 1882, Louis Jules Edmond Laporte, demeurant alors 51, rue de Clichy, épousait Marie Le Marquant, née le 30 juin 1853 à Passy, et demeurant chez sa mère, 7, rue Choron à Paris. Ce fut Maître Duplan, notaire à Paris, qui reçut le contrat de mariage, les témoins étant Octave Fauquet, manufacturier demeurant à Oissel, près de Rouen, et Amédée Le Plé, docteur en médecine, amis de l’époux.

De cette union naquirent deux enfants, Bernard et Louise Laporte, cette dernière devant épouser le flaubertiste bien connu René Dumesnil, docteur en médecine lui aussi et dont les écrits sur la vie et l’œuvre de Flaubert sont dans toutes les bibliothèques flaubertiennes.

Au Conseil Général, Laporte se représenta et fut une nouvelle fois réélu et nommé le 17 août 1885, par quarante-sept voix sur quarante-neuf, secrétaire puis vice-président en 1894. Il se penchait souvent, de par son emploi et sa position, sur l’utilisation des enfants dans les manufactures, car la loi de 1874 était difficilement appliquée par le patronat. Il fut le véritable créateur du service d’inspection du département de la Seine et fit partie en 1890 de la délégation française ayant à sa tête le philosophe Jules Simon, qui se rendit à Berlin à la conférence internationale pour poser les bases d’une entente relative à la législation ouvrière des états participants. Il fut alors nommé chevalier de la Légion d’Honneur.

En 1892, il fut un précieux collaborateur de Richard Waddington, député de la troisième circonscription de Rouen puis sénateur, pour l’élaboration de la loi votée à la Chambre le 2 novembre sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels, sur le travail de nuit et le repos hebdomadaire, sur l’hygiène et la sécurité des travailleurs.

Au Conseil Général de la Seine-Inférieure, il dénonça les publications pornographiques et les dessins obscènes qui se multipliaient aux vitrines des libraires, soutint la Ligue de l’Enseignement et protesta bien des fois s’indignant de la saleté et de l’état misérable du local des Sociétés Savantes de la rue Saint-Lô. Il avait d’ailleurs été présenté par le docteur Le Plé et Octave Fauquet comme membre de la Société Libre d’Émulation, mais ne put jamais assister aux séances.

Il fit paraître ce qu’il avait écrit sous l’égide de Flaubert, dans la revue Normandie de septembre, octobre et novembre, de Premières pages d’une histoire inédite de Grand-Couronne. Un tiré à part fut édité par l’imprimerie administrative de Pont-Audemer dont un exemplaire fut offert par Laporte à Charles de Beaurepaire, archiviste du département, « en souvenir de ses savantes indications ».

Nous croyons utile de donner le début du premier chapitre où on peut y voir la main de Flaubert : À l’exemple de certains auteurs qui croiraient n’avoir pas mérité du bourg ou du village dont ils entreprennent d’écrire l’histoire s’ils ne s’efforçaient d’en faire remonter la fondation aux époques les plus reculées, nous aurions pu remplacer tout le chapitre qui va suivre par cette phrase bien connue : l’origine de notre village se perd dans la nuit des temps ». Cette dernière phrase ne pourrait-elle pas figurer dans le Dictionnaire des idées reçues ?

Si, après la mort de Flaubert, il tint à faire paraître ces quelques pages, il semble bien que ce soit justement en souvenir de son ami car il ne put ou ne voulut jamais y ajouter une ligne.

En 1898, il cessait son activité au sein du Conseil Général et en 1905 il prenait sa retraite. À cette occasion, le Journal de Rouen imprimait : Le Journal Officiel a publié dans ses annexes le rapport adressé au Président de la République par les membres de la Commission Supérieure du Travail, au sujet de l’application de la loi du 2 novembre 1892 pendant l’année 1904. Dans ce rapport, nous trouvons au chapitre X un hommage rendu à la carrière de notre compatriote M. Laporte, ancien Conseiller Général du canton de Grand-Couronne, qui, on le sait, vient de prendre sa retraite, comme Inspecteur Divisionnaire du Travail pour la circonscription de Paris…Par son attitude à la fois énergique et conciliante, M. Laporte a su faire taire les résistances qu’avait rencontrées au début l’application de la loi. Ses judicieux avis, toujours inspirés par la connaissance pratique des questions en discussion, ont en maintes reprises éclairé le Parlement dans l’œuvre difficile de l’amélioration de nos lois ouvrières… C’est la loi des finances de 1905 qui, pour la première fois, a établi le droit des inspecteurs du travail à une pension de retraite après vingt-cinq années de services et à soixante ans d’âge. Par une heureuse et juste conséquence, il se trouve que M. Laporte, doyen des fonctionnaires de ce service, aura été le premier bénéficiaire de cette disposition… ».

Edmond Laporte se retira définitivement à Grand-Couronne, route de Rouen, dans sa villa des Palis. Il n’avait cependant pas oublié son ami Flaubert et lorsqu’en 1904 il sut qu’une souscription s’était ouverte pour l’achat du pavillon du bord de l’eau, il participa aussitôt, se mettant au service des organisateurs pour qu’avec Hector Malot et Albert Sorel, faire appel au concours de la presse et collecter dans la Capitale.

De son côté, Madame Caroline devenue Franklin-Groult mettait un article dans le Journal de Rouen, remerciant les compatriotes de Gustave Flaubert de la pensée généreuse qu’ils avaient eue. Edmond et Caroline ne devaient cependant pas se rencontrer lors de l’inauguration du 17 juin 1906, tous deux étant souffrants.

Lucien Descaves alla rendre visite à Laporte et il dira plus tard : « J’ai cherché en vain Flaubert à Croisset et je l’ai trouvé à Grand-Couronne ». Ils ouvrirent le tabernacle des souvenirs où se trouvaient deux portraits par Carjat et Nadar, un médaillon de Louis Bouilhet, une petite pipe, la calotte de soie noire du maître et le manuscrit autographe des Trois Contes portant la dédicace autographe de Flaubert. Composé de quatre-vingt-dix feuillets montés sur onglets, revêtu d’une reliure pleine en maroquin rouge du Cap, sur le premier plat on pouvait lire en lettres capitale dorées : À mon ami Laporte, Gustave Flaubert, 1877 ». Le chiffre E. L. (Edmond Laporte) était répété dans chaque angle sur les deux plats, l’intérieur largement encadré de dentelle dorée et doublé de gardes de moire rouge « À Edmond Laporte, dit « Valère » dit I’ « Asiatique », etc. En souvenir de l’été et de l’automne de 1876. Vous m’avez vu écrire ces pages, mon bon cher vieux ! acceptez-les et qu’elles vous rappellent votre Géant, Gve. Flaubert. Paris, 8 avril 1877 ».

Six mois plus tard, le 7 octobre 1906, dans sa villa des Palis, Edmond Laporte rendait le dernier soupir. Le lendemain, son fils Bernard, âgé de vingt-deux ans employé de commerce, demeurant à Grand-Couronne, accompagné de Médéric Deschamps, demeurant 134, rue du Renard à Rouen, allait à la mairie déclarer le décès.

Il n’y eut aucune lettre de faire-part. L’avis qui parut dans le Journal de Rouen avisait que selon la volonté du défunt on était prié de n’envoyer ni fleurs ni couronnes. Le 10 octobre, on se réunit à la porte du Cimetière Monumental de Rouen. Le deuil était conduit par Bernard Laporte et Médéric Deschamps, ancien vice-président du Conseil Général de la Seine-Inférieure. Il y avait là Touchais, délégué du Ministre du Commerce, Inspecteur du Travail à Paris, Lemonnier, vice-président du Conseil Général, Julien Goujon, Robert Tourdot, Conseillers Généraux, le docteur Pennetier, directeur du muséum de Vesly, conservateur du Musée Départemental d’Antiquités et du musée Pierre-Corneille à Petit-Couronne, Henri Paulme, vice-président de l’Académie de Rouen, le docteur Dumesnil.

Le défunt avait demandé qu’aucun discours ne fût prononcé, refusé les honneurs militaires et, fidèle à ses idées, fut incinéré. Ses cendres reposent au colombarium du cimetière entre les tombes de Gustave Flaubert, de Charles Lapierre et de Ernest Commanville.

Cependant, reprenant les écrits apologiques, cet homme « mettant au service de la politique une courtoisie spirituelle et fine, des goûts littéraires délicats, un bon sens lumineux et gai, une franchise et une loyauté de caractère rares dans nos petits Parlements départementaux de plus en plus encombrés de médiocrités triomphantes… », n’aurait-il pas eu une larme si, de son vivant, il avait pu savoir que le 10 mars 1933 on aurait annoncé la vente à l’Hôtel Drouot du manuscrit des Trois Contes et l’envol au choc du marteau du commissaire-priseur des cent soixante-quinze lettres que Gustave Flaubert lui avait adressées.

En 1920, Madame veuve Laporte offrait au pavillon de Croisset une grande médaille galvanoplastique à l’effigie de son mari que le conservateur du musée flaubertien plaçait dans une vitrine près de Gustave. Madame Franklin-Groult lors de sa visite en 1921, pour les fêtes du centenaire, eut peut-être la vision des deux hommes réconciliés dans l’éternité.

 

Lucien Andrieu

(1) Flaubert et E. Laporte, un de nos Dieux Lares, Figaro 14-1-1907 – Notre vieille Nounou, Le Journal 17-6-1906.

(2) Flaubert et E. Laporte, Journal de Rouen 17-1-1907.

(3) La brouille Laporte-Flaubert, Journal de Rouen 9-1919 et 20-3-1933.

(4) Étude sur la correspondance Flaubert-Laporte, Bulletin du Bibliophile 1936.

(5) Les ennuis d’argent de G. Flaubert, Mercure de France 1-11-1934.

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