Les Amis de Flaubert – Année 1982 – Bulletin n° 61 – Page 42
Opinion d’un ancien rouennais sur la bourgeoisie
de sa ville natale.
Jules Levallois, journaliste, ancien secrétaire de Sainte-Beuve, publia ses souvenirs en 1896, sous le titre : « Milieu de siècle (1840-1870) ». Il écrit : « Les écrivains du temps de Louis-Philippe ont beaucoup médit de la bourgeoisie. Les révolutionnaires l’ont excommuniée, les romantiques l’ont bafouée. La plupart des hommes de ma génération, bourgeois comme moi et fils de bourgeois, parleraient probablement de nos pères avec plus d’indulgence. Pour moi, si je devais adresser un reproche à cette bourgeoisie, ce serait au sujet de son indifférence de son trop grand détachement en ce qui touchait l’intérêt général ».
Levallois perdit son père de très bonne heure. Excellent et brillant élève, il bénéficia de l’une des bourses de la ville de Rouen, réservées aux élèves intéressants frappés par un malheur. C’est ainsi qu’il put continuer ses études à une époque où celles des lycées étaient payantes.