Samedi 26 mai 2018, 18 h
Hôtel Flaubert, 33 rue du Vieux Palais, 76000 Rouen
Rencontre avec Catherine Vigourt autour de son livre, Le Retour de Gustav Flötberg, paru aux éditions Gallimard en février 2018.
Compte rendu par Franck Colotte
Samedi 26 mai 2018, 18 h
Hôtel Flaubert, 33 rue du Vieux Palais, 76000 Rouen
Rencontre avec Catherine Vigourt autour de son livre, Le Retour de Gustav Flötberg, paru aux éditions Gallimard en février 2018.
Compte rendu par Franck Colotte
Eustache Hyacinthe Langlois (1777-1837)
Journée organisée par Guy Pessiot
Peintre, dessinateur, graveur, archéologue, auteur, E.-H. Langlois a enseigné le dessin au Collège de Rouen. Flaubert reconnaît son influence, quand il parle de « la place du père Langlois », dans une lettre à sa mère (24 novembre 1850).
9h30. Yvan Leclerc : Accueil
9h40. Guy Pessiot : Présentation de la journée
Langlois dans son temps
Présidence : Guy Pessiot
10h. Jean-Christophe Coulot : Langlois, repères biographiques
11h. Pause
11h15. Daniel Fauvel : Langlois et la Société d’émulation de Rouen (aujourd’hui Société libre d’émulation de la Seine-Maritime)
11h45. Stéphane Rioland : La fortune posthume de Langlois
12h30. Déjeuner au restaurant In situ (pour les personnes inscrites), 35 rue Lecanuet
14h15. Exposition à la Bibliothèque Villon : œuvres de Langlois, son portrait par Delacluze, son masque mortuaire…
Langlois et Flaubert
Présidence : Marie-Françoise Rose
15h. Jean-Christophe Coulot : L’influence de Langlois sur Flaubert
16h. Joëlle Robert : Les Énervés de Jumièges
16h30. Guy Pessiot : Les Danses des morts de Langlois et de Flaubert
17h15. Jean-Christophe Coulot : Conclusion
par Marlo Johnston (2018)
Le château de Miromesnil, lieu de sa naissance en 1850, but d’une visite agréable.
L’Auberge du Cygne à Tôtes (qui s’appelait je crois Hôtel du Commerce à l’époque), lieu de l’action de Boule de suif.
Goderville et son marché, lieu de plusieurs contes, dont La Ficelle.
Fécamp, où Maupassant passait les vacances régulièrement chez sa grand-mère. La maison des Le Poittevin existe toujours mais ne se visite pas. Le Musée vaut une visite.
Étretat : Maupassant y passait son enfance dans la maison construite par ses parents, Les Verguies, rue Notre Dame. La Guillette est la maison que Maupassant a fait construire pour lui-même en 1883. Elle existe toujours, et la visite est possible en prenant rendez-vous par « Les Amis de la Guillette ».
Le château de Grainville-Ymauville, domicile de la famille avant Étretat, est décrit dans Une Vie, mais ne se visite pas.
L’auberge de la Belle Ernestine (Aubourg) à Saint-Jouin, que Maupassant fréquentait beaucoup (elle existe toujours, mais c’est une maison privé).
Gonneville-la-Mallet et l’auberge des Vieux Plats, tenu par le frère d’Ernestine, où Maupassant dînait souvent. Depuis le décès de Mlle Lucette Aubourg tout l’intérieur du restaurant et de la belle cuisine ont été vendu.
« La Chaumière de Dolmancé », chemin des Haules, où Maupassant avait été invité plusieurs fois par George Powell et son ami le poète anglais Swinburne. Le site existe toujours mais de la maison il ne reste que quelques pierres cachées par l’herbe.
Yport, ville de pêcheurs près d’Étretat, bien connue de Maupassant. Toute la côte autour d’Étretat est très agréable à visiter.
Vendredi 16 mars 2018, 19 h
Hôtel littéraire Flaubert, 33 rue du Vieux Palais, 76000 Rouen
Rencontre autour du Dictionnaire Flaubert, paru aux Editions Honoré Champion en novembre 2017.
Gisèle Séginger, qui a dirigé l’ensemble de la publication, Yvan Leclerc et Norioki Sugaya, membres du comité scientifique, ainsi que Gilles Cléroux, Yannick Marec et Joëlle Robert, auteurs d’articles, présenteront le Dictionnaire Flaubert.
La statue de Maupassant au Parc Monceau, 7 février 2018
[cliquer pour agrandir…]
Chapka et vison blancs pour Maupassant et sa liseuse…
Photo de Françoise Mobihan
À Rouen, le 9 février 2018. Maupassant au square Verdrel, Flaubert place des Carmes.
Photos Yvan Leclerc
Quelques clichés pris par Joël Dupressoir du balcon du Pavillon de Croisset le vendredi 2 février après-midi au plus fort de la marée. À la marée précédente dans la nuit du 1er au 2, la Seine a recouvert la route jusqu’au portail. Le coefficient de marée était plus fort….
« La Seine est débordée. Je ne sais comment j’irai à Rouen. Il me faudra prendre le bateau et les heures ne coïncideront peut-être pas avec le chemin de fer. En tous cas nous irons dîner avec toi et si d’ici à samedi tu ne recevais aucune lettre c’est qu’il n’y aurait rien de changé dans nos plans. Peut-être vendredi ou samedi t’enverrai-je un simple mot pour te dire : j’arrive… À toi, À toi. Ton Gustave. » (Lettre à Louise Colet, 15 janvier 1853.)
ÉDITORIAL
par Yvan Leclerc
PORTRAITS
Se faire tirer le portrait, à Rouen, au temps de Flaubert et de Maupassant.
Du daguerréotype à la pellicule souple Kodak (1840-1893)
par Guy Pessiot
AUTOUR DE FLAUBERT ET DE MAUPASSANT DANS LE FONDS WITZ DE LA BIBLIOTHÈQUE VILLON DE ROUEN
Présentation du fonds Witz de la Bibliothèque Villon de Rouen
par Guy Pessiot
Quelques proches et relations de Flaubert dans le fonds Witz de la Bibliothèque Villon de Rouen
par Sandra Glatigny
Robert Pinchon
par Gilles Cléroux
Faux portraits de Maupassant jeune ?
par Marlo Johnston et Guy Pessiot
DESSINS
Portraits de l’écrivain Maupassant
par Gilles Cléroux
80 portraits de Flaubert par Maxime Adam-Tessier
par Baptiste-Marrey, Joëlle Robert, Alain Ferry, Yvan Leclerc
FIGURES DE L’ÉCRIVAIN ET PORTRAITS LITTÉRAIRES
La médiatisation des écrivains au XIXe siècle
par Élisabeth Parinet
Du portrait comme amitié : autour de Flaubert et de la portraitomanie
par Adeline Wrona
Les portraits de Flaubert et de Maupassant dans le Journal des Goncourt
par Stéphanie Champeau
Éditorial par Yvan Leclerc
Réunir en albums les riches iconographies de Flaubert et de Maupassant, voilà un rêve ancien qui deviendra peut-être un jour réalité. C’était déjà l’ambition des albums de la Bibliothèque de la Pléiade, qui a consacré un volume à chacun de nos auteurs[1], mais le petit format de la collection, la qualité datée des reproductions de l’Album Flaubert, paru il y a quarante-cinq ans, et le tirage limité de ces volumes recherchés par les bibliophiles, laissent ouverte la possibilité de nouveaux projets.
Flaubert et Maupassant ont été si souvent représentés qu’on ne saurait envisager une collection iconographique exhaustive : certes, les photographies de Flaubert sont en nombre limité, celles de Maupassant beaucoup plus nombreuses, mais si l’on étend les portraits des deux écrivains aux tableaux, aux dessins et aux statues, on entre alors dans une production très volumineuse dont il serait difficile de rendre compte en totalité.
Ce numéro intitulé « Albums », inclus dans la série des Cahiers Flaubert-Maupassant, a l’ambition plus modeste de ne présenter que quelques portraits choisis, mais en les situant dans le contexte de l’invention de la photographie et de la médiatisation de l’écrivain. Il bénéficie également de la récente numérisation et de l’exploration systématique de l’exceptionnel fonds Witz conservé à la Bibliothèque Villon de Rouen.
Sur deux générations successives, Flaubert et Maupassant ont vécu la naissance et la démocratisation d’une nouvelle manière de représenter les personnes. Guy Pessiot expose cette histoire, à la fois technique et sociale, telle qu’elle s’est développée à Rouen, à partir de 1842 et jusqu’à la fin du XIXe siècle. Thiébaud Witz a été le troisième photographe à y exercer son activité, continuée par sa veuve et son fils. Une partie des photos provenant de cette maison est entrée dans les collections de la Bibliothèque Villon en 1992, à l’initiative de Marie-Françoise Rose, ainsi que le rappelle Guy Pessiot dans la présentation de ce fonds.
Parmi les personnes qui ont posé devant l’appareil des Witz, on ne trouve pas trace de Flaubert ni de Maupassant, mais des membres de la famille et des amis, dont Sandra Glatigny précise les identités : Caroline Commanville et aussi le grand amour de sa vie, le préfet Ernest Le Roy, ou encore le fidèle Edmond Laporte. On y rencontre également une photo de Robert Pinchon (commentée par Gilles Cléroux), le complice de la pièce peu convenable À la feuille de rose, maison turque, avant d’être le sérieux bibliothécaire de Rouen. Grâce aux registres qui permettent d’identifier les photos du fonds Witz, Marlo Johnston et Guy Pessiot, aidés par Virginie Beaunier et Catherine Hubbard, peuvent démontrer que certains portraits donnés comme représentant Maupassant sont des faux. Ainsi avance-t-on dans la connaissance, par cumul du nouveau et par correction et soustraction de ce qu’on a tenu jusqu’ici pour vrai.
On connaît les réserves de Flaubert à l’égard de la photographie : « Ce n’est jamais ça qu’on a vu », disait-il. Le portrait dessiné ou peint lui paraissait au contraire dégager l’idée, ou l’idéal de la personne, fût par une caricature, qui est encore une manière d’aller à l’essentiel, au trait caractéristique. Flaubert et Maupassant ont été bien servis par les dessinateurs : Gilles Cléroux commente une série de dessins et de gravures qui ont assuré la diffusion privée et publique de de l’auteur d’Une vie. Du côté de Flaubert, Maxime Adam-Tessier est sans doute l’artiste le plus inspiré, variant son sujet comme Monet la cathédrale. Le dépôt de ses 80 portraits à la Ville de Rouen est l’occasion de reprendre ici des textes naguère publiés en brochure, dus à son ami Baptiste-Marrey, à Joëlle Robert, Alain Ferry et Yvan Leclerc.
« Nos œuvres appartiennent au public, mais pas nos figures » : Élisabeth Parinet, auteur d’un livre consacré à l’Histoire des auteurs, rappelle cette formule de Maupassant, que Flaubert aurait pu cosigner, dans une étude où elle situe les positions des deux écrivains vis-à-vis de la diffusion de leurs portraits, écrits et graphiques, par rapport à la médiatisation croissante au XIXe siècle, liée au développement de la presse et aux progrès techniques favorisant la reproduction des images, pour le plus grand plaisir des journalistes indiscrets et des lecteurs voyeurs. Adeline Wrona poursuit cette réflexion sur le statut de l’écrivain au temps de l’iconographie triomphante en interrogeant « le double régime du portrait » dans la correspondance de Flaubert : il rejette la « portraitomanie » industrielle qui vise la publicité, mais il affectionne le portrait à usage intime, dès l’instant où il reste dans le cadre de l’échange privé entre deux figures singulières. C’est de portraits textuels, littéraires, qu’il est enfin question dans l’étude de Stéphanie Champeau : elle réunit les deux individus « normands », provincial donc lourd pour l’aîné, écrivain de second rang et individu peu recommandable pour le cadet, tels qu’ils sont épinglés dans le Journal des Goncourt. S’il y eut des « portraits-charges », comme on disait au XIXe siècle, « frappés au coin de la cruauté » autant que des caricatures par le crayon, c’est bien sous la plume acérée des deux frères qu’on peut les trouver.
Les articles regroupés dans ce volume proviennent en majeure partie de la journée sur le portrait organisée le samedi 21 mai 2016 par Sandra Glatigny et Gilles Cléroux, en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Rouen.
[1] Album Flaubert, avec une iconographie présentée et commentée par Jean Bruneau et Jean A. Ducourneau, Gallimard, 1972 ; Album Maupassant, avec une iconographie choisie et présentée par Jacques Réda, Gallimard, 1987.
Samedi 27 janvier
A 14 h 30, à l’Hôtel des Sociétés savantes, aura lieu une Assemblée générale extraordinaire pour voter le nouvel état des statuts de l’association.
A 15 h, l’Assemblée générale ordinaire présentera le rapport moral, le rapport financier de l’association pour l’année 2017, puis procédera au renouvellement du conseil d’administration.
La séance se poursuivra avec la présentation du programme de l’année 2018, le compte rendu du voyage à Compiègne et le partage de la galette.
Samedi 20 janvier, à 18 h, à l’Hôtel littéraire Flaubert, rue du Vieux Palais à Rouen, Gilles Cléroux et Joël Dupressoir liront à voix haute des lettres du voyage en Orient de Flaubert pour la « nuit de la lecture ».
Entrée libre.
L’édition électronique de la correspondance de Flaubert sera présentée à Rouen le samedi 18 novembre. Il sera également question de la correspondance de Maupassant, en cours de préparation.
Programme de la journée d’études
Samedi 18 novembre 2017, Amis de Flaubert et de Maupassant
Auditorium du Musée des Beaux-Arts, 26 bis rue Jean-Lecanuet, Rouen, à partir de 9h30.
Yvan Leclerc, «L’édition électronique de la Correspondance de Flaubert»
Danielle Girard, «Ce que la thématique change dans notre perception de Flaubert»
Jean-Eudes Trouslard (développeur informaticien du site de la Correspondance de Flaubert), «Logiciel de travail partagé de transcription et de marquage thématique»
Joëlle Robert, «Flaubert et ses correspondants»
Stéphanie Dord-Crouslé, «“ma chère Gertrude – ma vieille amie – ma jeunesse!” ‒ Les relations de Flaubert et Gertrude Tennant à la lumière de la nouvelle édition de la Correspondance»
Marlo Johnston, «Nouvelle édition de la Correspondance de Maupassant»
Anne-Bénédicte Levollant (responsable du patrimoine, directrice-adjointe de Rouen nouvelles bibliothèques, Bibliothèque patrimoniale Villon), «Les fonds épistolaires Flaubert et Maupassant à la Bibliothèque municipale de Rouen»