14 décembre. 1er Salon des Sociétés savantes
Le premier Salon des Sociétés savantes a eu lieu au 190 rue Beauvoisine. Toutes les associations regroupées dans le Consortium ont pu faire découvrir au public leurs activités et leurs publications.
1870-1871. Flaubert, Maupassant et la guerre
Flaubert et Maupassant furent à la fois témoins et acteurs de la guerre de 1870. Des acteurs d’abord, puisque l’un et l’autre ont pris les armes pour défendre leur pays. Des témoins aussi dans leurs correspondances, donnant au jour le jour des nouvelles de l’avancée des Prussiens en Normandie. Dans ses contes Maupassant s’empare de cette « matière première » historique et montre les relations complexes et fécondes qu’entretiennent l’histoire et la fiction. Au cours de cette journée, des chercheurs ont interrogé ce moment historique dans ses répercussions sur les écrivains, Gustave Flaubert, Guy de Maupassant et Hector Malot.
16 novembre
La parution des articles de l’ancien bulletin des Amis de Flaubert donne parfois l’occasion d’échanges inattendus. Ainsi la petite brève, « Le bateau “Emma” de 1836 », parue dans le n° 25 de décembre 1964, a donné lieu à un message de M. Osmont du Tillet :
« Le steamer Emma portait le prénom de mon arrière-grand-mère, Emma Pauwels (1828-1883), épouse d’Édouard Osmont du Tillet, ingénieur civil de l’École Centrale, fille d’Antoine Pauwels (1795-1852), ingénieur et industriel, propriétaire et gérant de la Compagnie rouennaise des paquebots à vapeur, député de la Haute-Marne et maire de La Chapelle Saint-Denis.
La Compagnie Rouennaise des Paquebots à vapeur fut créée le 27 février 1836. L’Emma fut construit en 1830 en même temps que le Louis-Philippe dans les chantiers de Saint-Ouen. Les deux bateaux se ressemblaient beaucoup : 34,29 m de longueur et 5,07 m de large, 30 chevaux pour ce dernier, 38 m et 4,00 m pour l’Emma. Ils desservaient au départ de Paris, quai d’Orsay, Le Havre, Caen, Rouen mais également les lignes Le Havre-Caen, Rouen-Le Havre et Rouen-La Bouille. L’Emma coula dans le port d’Anvers en 1840, à la suite d’une collision avec le Princesse Victoria. »
5 novembre. Journée avec deux classes de terminales du Lycée Thomas Corneille de Barentin sur Flaubert, Madame Bovary et Rouen
Avec deux classes de terminales littéraires, nous avons visité la cathédrale de Rouen et le musée Flaubert, en orientant les commentaires sur le roman Madame Bovary.
18 octobre. Rencontre avec un Journal japonais
Un journal japonais, rédigé en France mais destiné à un public japonais, a exprimé le désir de faire cette année une chronique régulière sur Flaubert et Maupassant en Normandie. Deux journalistes ont contacté l’association pour une rencontre et une visite de Rouen. Séduites par la visite des lieux flaubertiens de l’agglomération, ces journalistes ont fait part de leur intention de parler dans leur journal de la ville de Rouen, de ses monuments, de sa gastronomie… au travers des œuvres de Flaubert et de Maupassant.
14 octobre. Cinéma Omnia. Avant-Première du film de Sophie Barthes, Madame Bovary
Une jeune réalisatrice américaine d’origine française a choisi de faire une nouvelle adaptation cinématographique du roman de Flaubert. Après Minelli, Chabrol, voici une version de Madame Bovary qui joue sur la jeunesse du personnage. Avec une vision romantique et symbolique des paysages, une insistance sur la beauté des costumes, elle présente une vision intéressante du roman. En donnant une grande importance au personnage de Lheureux, elle met en avant les pièges financiers où s’enlise l’héroïne et qui la mènent inéluctablement à la mort.
10 octobre. Le récit court au XIXe siècle
Maupassant s’est particulièrement illustré dans le récit court. L’association a invité pour sa journée d’études plusieurs spécialistes, qui ont interrogé quelques types de nouvelles et qui nous ont donné aussi l’occasion de découvrir les amis écrivains de Maupassant, le groupe de Médan et particulièrement Léon Hennique et Octave Mirbeau, un peu moins connus que lui, mais tout aussi passionnants.
7 octobre. Inauguration de l’Hôtel Flaubert
Ouverture à Rouen d’un hôtel littéraire dédié à Flaubert, 33 rue du Vieux Palais. La décoration de l’hôtel fait entrer dans l’univers de l’écrivain, dans ses voyages, ses amitiés et ses œuvres : les 51 chambres sont personnalisées autour d’un roman, d’un personnage ou d’une connaissance de Flaubert. Dans le salon de réception une bibliothèque permet de voir des éditions originales de l’écrivain et d’avoir accès à sa correspondance, à ses œuvres en de nombreuses langues, ainsi qu’à des ouvrages de critique.
3-4 octobre. Inauguration de « Madame » au musée de La Grenouillère
Le Musée de la Grenouillère et l’association Sequana ont décidé de reconstruire le canot de Maupassant, « Madame ». Sur les conseils des Amis de Flaubert et de Maupassant, ils ont pu se procurer les photos du comte Primoli, prises en 1889 à la « villa Stieldorff », et qui ont permis la réalisation de cette réplique. En remerciement, l’association des amis de Flaubert et de Maupassant a été choisie pour être la « marraine » du canot. « Madame » a donc été baptisée au cidre normand le samedi 3 octobre au château Chanorier de Croissy-sur-Seine.
Le lendemain 4 octobre, après avoir brisé les amarres à la hache, « Madame » fut mise à l’eau au hameau Fournaise à Chatou.
Afin de faire une reconstitution historique de la série de photos du comte Primoli, les deux associations avaient convié Guy de Maupassant aux avirons pour promener dans son canot Madame Georges Bizet et Madame Strauss, fille d’Alexandre Dumas. Sous un soleil magnifique, la fête fut particulièrement réussie.
Octobre. Deux nouvelles de Maupassant en CD audio
Les éditions « Sous la lime », qui publient des livres sonores, ont demandé à l’association, dans le cadre d’un échange gracieux, qu’une spécialiste de Maupassant rédige une petite introduction pour accompagner l’enregistrement de deux nouvelles, « Inutile Beauté » et «Mademoiselle Perle ». Emmanuèle Grandadam a accepté cette tâche et en retour, ils insèreront dans le livret un petit texte de présentation de l’association en quatrième de couverture.
29 septembre. Conférence sur Lucie de Lammermoor
Le Théâtre des Arts a programmé comme premier opéra de la saison 2015-2016, Lucie de Lammermoor de Donizetti. Alexis Pelletier, professeur de Lettres et amateur d’opéras a donné une conférence intitulée « De quelques scènes de folie à l’opéra », montrant les apports novateurs de Donizetti dans le traitement de ce sujet et permettant de comprendre le choix fait par Flaubert de cet opéra.
18 et 19 septembre. « À l’Asso de Rouen » et le « Quai des livres »
Les Amis de Flaubert et de Maupassant ont participé au Forum des associations organisé par la ville de Rouen. Dans un stand de la Halle-aux-Toiles, l’association a pu informer le public de ses activités, faire connaître son bulletin et distribuer ses programmes. Le lendemain avait lieu la vente de vieux livres et revues sur les quais de Rouen.
30 mai. Regards d’artistes sur Flaubert
L’association a participé à la manifestation Flaubert dans la ville, organisée par Sandra Glatigny et le Centre de recherche de l’université de Rouen (CEREdI). Ce projet original se proposait d’installer dans dix lieux emblématiques flaubertiens de l’agglomération rouennaise des œuvres d’artistes plasticiens, pour rendre l’écrivain visible dans la ville et le faire, si l’on peut dire, « sortir “dans la rue” ». L’association, partenaire du projet, a participé à cet événement par une journée de conférences, qui interrogeait le rapport qu’ont entretenu quelques peintres et sculpteurs avec Gustave Flaubert. L’après-midi, Sandra Glatigny a guidé les membres de l’association dans un parcours urbain des différentes œuvres.
28 mai. Visite guidée par Damien Dauge de l’exposition « Madame Bovary à l’opéra de Rouen »
Damien Dauge, dont la thèse de doctorat porte sur Flaubert et la musique, a rassemblé dans le salon Carmen du Théâtre des Arts une importante iconographie sur la scène du roman de Madame Bovary qui se déroule à l’Opéra de Rouen. On se souvient qu’Emma y assiste en compagnie de Charles à une représentation de Lucie de Lammermoor de Donizetti et qu’elle y retrouve Léon, devenu clerc de notaire à Rouen. Cette exposition très variée a présenté des pages de manuscrits de Flaubert, des illustrations d’éditions anciennes, des séquences de films, une affiche d’opéra et des caricatures, qui évoquent bien la place centrale de Rouen dans cet épisode du roman.
Avril. On répare Maupassant au parc Monceau
Le voyage de l’an dernier à Paris nous avait fait passer devant la statue de Maupassant au parc Monceau et chacun avait pu mesurer l’ampleur de la dégradation du monument.
La mairie de Paris a fait restaurer l’ensemble au cours de l’année et Françoise Mobihan vient de nous transmettre la photo d’un Maupassant flambant neuf.
14 Avril. Journée avec une classe de Terminale littéraire du Lycée Louise de Marillac, 75005 Paris
La mise au programme de Madame Bovary pour les classes de terminale littéraire amène quelques lycées à nous demander de les aider à préparer une visite des hauts-lieux flaubertiens rouennais pour leurs élèves. C’est ainsi qu’une classe de ce lycée parisien a passé une journée à Rouen pour réaliser avec l’aide de deux professeurs une petite vidéo sur quelques scènes de Madame Bovary adaptées à la jeunesse d’aujourd’hui.
4 juillet. Voyage à Cany
À la suite de la journée consacrée à Bouilhet, l’association a désiré organiser son voyage annuel sur les lieux de l’enfance et de la jeunesse du poète.
M. et Mme Hervieux nous ont guidés dans Cany et nous avons pu visiter le château, dont le père de Bouilhet fut régisseur-adjoint.
À l’intérieur de l’édifice, un moment de convivialité nous a réunis autour de poèmes de Bouilhet, que nous avons pu découvrir grâce à une lecture de textes faite à voix haute par tous les participants. Nous avons lu également quelques extraits d’Un conte bleu, manuscrit inachevé et inédit de Bouilhet, déposé à la bibliothèque municipale de Rouen et qui traite de quelques aspects biographiques du poète.
28 mars. Journée d’études sur Louis Bouilhet…
À l’occasion de la remise en état du buste de Louis Bouilhet adossé à la Bibliothèque municipale Jacques Villon, l’association a désiré rouvrir les livres de celui que Flaubert appelait sa « conscience littéraire », sa « boussole », et que Maupassant avait choisi comme correspondant lors de son année de terminale au Lycée impérial de Rouen. Autour de Madame Maria Luisa Cappello, éditrice des lettres de Bouilhet à Flaubert, et invitée d’honneur de la journée, plusieurs chercheurs sont venus parler de l’intérêt actuel porté à la poésie scientifique de Louis Bouilhet et à quelques-uns de ses carnets inédits.
Février. Rencontre
L’International Visual Theatre de Paris, première compagnie professionnelle de comédiens sourds, dirigés par Emmanuelle Laborit, a demandé à l’association de lui organiser une conférence sur Maupassant. Emmanuèle Grandadam, dont les propos étaient traduits en langue des signes, a préparé le public à l’adaptation théâtrale de quatre nouvelles de l’écrivain. La réussite du spectacle Les Amours inutiles a tenu à la qualité des relations entre les différents partenaires : les comédiens qui jouaient en français et les acteurs interprètes en langue des signes travaillaient en osmose, chacun nourrissant la créativité de l’autre, pour donner une délicieuse alternance d’humour et de réflexions sur la relation hommes/femmes.
31 janvier. Assemblée générale
Comme tous les ans, le rapport moral et le rapport financier de l’année précédente étaient à l’ordre du jour. Nous avons procédé ensuite au renouvellement de l’ensemble du conseil d’administration, dont le mandat de trois ans arrivait à échéance. Plusieurs personnes se sont retirées du conseil ‒ Fabienne Couecou, André Dauriac, Emmanuèle Grandadam, Olivier Leroy et Fabien Persil ‒ et nous les remercions chaleureusement de leur participation efficace à nos activités pendant ces dernières années. Le conseil, qui a accueilli de nouveaux membres ‒ Colette Bloch, Sandra Glatigny, Annie Le Brun et Françoise Mobihan ‒ a été réélu pour une durée de trois ans. Nous avons terminé l’après-midi par un diaporama sur le voyage à Paris, animé par l’ensemble des organisateurs, puis nous avons partagé avec convivialité galettes et cidre normand.