Samedi 21 novembre, 9 h30 – 17 h, à l’Hôtel des Sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine à Rouen, aura lieu une journée d’études consacrée à Flaubert et Maupassant devant la guerre :
1870-1871, Flaubert, Maupassant et la guerre
A vingt ans, en août 1870, Maupassant, appelé dans l’urgence, rejoint le corps d’armée à Rouen, comme soldat de deuxième classe. Avec les jeunes de son âge, il va faire la guerre contre les Prussiens, et d’abord avec beaucoup d’optimisme: « Quant à l’issue de la guerre, elle n’offre plus de doute, les Prussiens sont perdus, ils le sentent bien du reste et leur seul espoir est d’enlever Paris d’un coup de main. » Flaubert, de son côté, participe lui aussi à la défense de la Normandie. Très vite désespéré par les revers de l’armée française, par la capitulation de Paris et par le traité de paix, signé dans la galerie des Glaces de Versailles, l’écrivain écrit à George Sand : « J’en veux à mes contemporains de m’avoir donné les sentiments d’une brute du XIIe siècle ! »
Cette guerre, menée par une nation civilisée, que tous admiraient pour sa culture philosophique et musicale, a bouleversé les écrivains français du XIXe siècle et changé les mentalités.
L’association propose un ensemble de conférences sur ce moment historique des années 1870-1871, lorsque Flaubert et Maupassant ont pris les armes pour défendre leur pays. Au cours de cette journée des chercheurs, historiens et littéraires, commenteront les témoignages laissés par ces écrivains dans leurs correspondances et dans leurs oeuvres et s’interrogeront sur leurs visions des événements.
Le Matin,
Jeanne Bem, La guerre pour Maupassant : un accélérateur de modernité
Yannick Marec, Autour de Boule de suif : le conteste politique, économique et social rouennais durant la guerre de 1870
Emmanuèle Grandadam, Femmes et hommes dans les contes de guerre : en avoir ou pas
Marlo Johnston, Les publications successives de la chronique « La Guerre » (1881-1889)
Déjeuner au Bar des Fleurs, Place des Carmes
L’Après-midi
Agnès Thomas-Vidal, Hector Malot, chroniqueur de guerre engagé
Yvan Leclerc, Flaubert en armes
Sylvie Triaire, « Tout était faux ». L’histoire au prisme de l’année terrible, ou Requiem pour « le siècle des révolutions »